"L'accusé (Frank Renger) a roulé à deux reprises en direction de son épouse, de laquelle il est séparé, et ses deux filles alors qu'elles attendaient à un arrêt d'autobus. Ce n'est que de justesse qu'elles ont pu se mettre à l'abri", a indiqué le tribunal de Essen, citant l'acte d'accusation, sur son site.
Selon le porte-parole du tribunal, Johannes Hidding, cité par le journal Rheinische Post de vendredi, le casier judiciaire de M. Renger a été versé au dossier.
"Ca sera très certainement pris en considération, mais dans quelle mesure, je ne peux pas le dire", a-t-il ajouté.
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Frank Regner, qui risque désormais 10 ans de prison pour tentatives de coups et blessures volontaires graves et conduite dangereuse, avait été condamné en novembre 1999 à cinq ans de prison avec trois autres personnes pour avoir sauvagement agressé en France le maréchal des logis-chef Daniel Nivel en juin 1998 à Lens, en marge d'un match de coupe du Monde.
M. Nivel passera des semaines dans le coma et reste lourdement handicapé en raison de séquelles neurologiques graves, selon son avocat, Antoine Vaast.
Selon l'édition du journal allemand Bild de vendredi, Frank Regner, qui a passé quatre ans un mois et dix jours en prison pour l'agression du gendarme français, a assuré ne pas avoir voulu faire du mal à son ex-femme.
"Ca fait 20 ans que je n'ai rien fait. J'ai soldé mon passé. Je ne vais rien faire à ma femme", a-t-il dit à l'audience jeudi, selon Bild.
"C'est terrible comme ça sonne (ces accusations, ndlr), comme si je voulais tuer ma femme. J'en ai perdu le sommeil pendant des nuits entières, je ne mangeais plus rien", a-t-il encore insisté.
Au moins quatre audiences sont encore prévues courant août.
Avec AFP