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Des avocats dénoncent l'arrestation du patron d'une radio tunisienne


ARCHIVES - Des avocats tunisiens manifestent contre la proposition du gouvernement devant le Parlement à Tunis, Tunisie, le 23 novembre 2016.
ARCHIVES - Des avocats tunisiens manifestent contre la proposition du gouvernement devant le Parlement à Tunis, Tunisie, le 23 novembre 2016.

Les avocats du patron détenu de la radio tunisienne privée Mosaïque FM ont annoncé mercredi qu'il était poursuivi pour "blanchiment d'argent et enrichissement illégal", dénonçant un dossier "politique" en représailles à un programme critique.

Noureddine Boutar, directeur de la radio la plus écoutée en Tunisie, avait été arrêté ainsi que neuf personnalités politiques, lors d'un coup de filet lancé par les autorités début février. Un mandat de dépôt a été émis lundi soir contre M. Boutar, selon ses avocats, qui avaient affirmé après son arrestation que son interrogatoire avait abordé la ligne éditoriale de la station.

Lors d'une conférence de presse mercredi, ils ont indiqué que leur client était poursuivi pour "blanchiment d'argent et enrichissement illégal". "Ces accusations sont infondées et n'ont aucun rapport avec un quelconque crime", a souligné Me Ayoub Ghdamssi. "Ce dossier est politique par excellence", a-t-il encore dit.

Selon cet avocat, M. Boutar est victime de représailles du pouvoir pour le programme Midi-Show "qui dérange les autorités et leur pose un problème par ses voix libres croyant à la liberté d'expression".

Lancé en 2011, Midi-Show, programme à succès de la station qui passe en revue l'actualité politique en Tunisie, invite souvent des intervenants critiques de la politique du président Kais Saied.

Amnesty International a estimé que la récente vague d'arrestations était "une tentative délibérée visant à étouffer la contestation, notamment les critiques à l'égard du président", et exhorté ce dernier à "mettre fin à cette chasse aux sorcières motivée par des considérations politiques".

M. Saied, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs depuis juillet 2021, a qualifié les personnes arrêtées de "terroristes" et les a accusées de conspirer "contre la sûreté de l'Etat" et de manipuler les prix des produits de base pour fomenter des tensions sociales.

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