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Trois Sud-africains accusés de promouvoir l'homosexualité expulsés de la Tanzanie


Sibongile Ndashe, à gauche, directrice exécutive de l’ONG Initiative for Strategic Litigation in Africa (ISLA) lors d’une conférence de presse, en Afrique du Sud, 28 octobre 2017. (Twitter/TheMikeAppel)
Sibongile Ndashe, à gauche, directrice exécutive de l’ONG Initiative for Strategic Litigation in Africa (ISLA) lors d’une conférence de presse, en Afrique du Sud, 28 octobre 2017. (Twitter/TheMikeAppel)

Trois Sud-africains accusés par les autorités tanzaniennes de "promouvoir" le mariage homosexuel ont été expulsés vendredi soir vers leur pays d'origine, a annoncé leur organisation dans un communiqué .

L'ONG Initiative for Strategic Litigation in Africa (ISLA) "confirme que trois de ses avocats qui avaient été arrêtés à Dar es Salaam le 17 octobre et placés en détention illégale depuis le 20 octobre, ont été expulsés plus tôt dans la soirée (vendredi) de Tanzanie".

Les trois Sud-africains, parmi lesquels la secrétaire exécutive d'ISLA, l'avocate Sibongile Ndashe, avaient été arrêtés avec un Ougandais et des Tanzaniens membres de l'ONG locale Community Health Education Services and Advocacy (CHESA), dans un hôtel de Dar es Salaam.

La police avait affirmé le lendemain que ces personnes étaient réunies pour "promouvoir l'homosexualité" qui constitue un crime, selon la loi tanzanienne.

Dans la foulée, le gouvernement tanzanien avait suspendu toutes les activités de CHESA.

Dans un communiqué publié le 21 octobre, CHESA et ISLA avaient affirmé que la réunion visait seulement à se coordonner en vue d'une procédure judiciaire que les deux ONG comptent engager contre le gouvernement tanzanien.

Elles entendent contester "la décision du gouvernement de limiter l'approvisionnement de certains services de santé qu'il dispensait antérieurement".

En juillet 2016, le gouvernement tanzanien avait interdit l'importation et la vente de gels lubrifiants, qui ne seraient prétendument utilisés que par les homosexuels.

La ministre de la Santé, Ummy Mwalimu, avait justifié cette interdiction en affirmant que la vente et parfois la distribution gratuite de ces gels encourageaient les rapports homosexuels, interdits dans le pays.

En février, la Tanzanie avait ordonné la fermeture de certains centres de santé spécialisés dans la lutte contre le sida, les accusant de promouvoir l'homosexualité, une décision critiquée par les États-Unis.

Le gouvernement tanzanien a par ailleurs promis d'expulser les étrangers défendant les droits des homosexuels.

L'homosexualité est illégale dans 38 des 54 pays d'Afrique et est passible de la peine de mort en Mauritanie, au Soudan et en Somalie, selon Amnesty International.

Avec AFP

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