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Trois groupes retirés de la liste des organisations "terroristes" en Ethiopie


Des rebelles du Front de Libération d'Oromo (OLF) dans son camp d'entraînement dans le sud de l'Ethiopie, près de la ville frontalière de Moyale, le 18 juillet 2009.
Des rebelles du Front de Libération d'Oromo (OLF) dans son camp d'entraînement dans le sud de l'Ethiopie, près de la ville frontalière de Moyale, le 18 juillet 2009.

Le Parlement éthiopien a retiré jeudi trois groupes armés de la liste des organisations considérées comme "terroristes" par le pays, dans une tentative de renouer les liens avec l'opposition politique.

Les trois groupes concernés sont Ginbot 7, le Front de libération oromo (OLF) et le Front national de libération de l'Ogaden (ONLF). "Le Parlement a adopté la résolution à l'unanimité", a annoncé la radio-télévision proche du pouvoir éthiopien Fana.

>> Lire aussi : Une délégation érythréenne en Ethiopie pour une visite historique

Les défenseurs des droits de l'Homme ont longtemps accusé le gouvernement éthiopien d'utiliser l'appartenance supposée à ces trois groupes comme prétexte pour emprisonner des journalistes ou des opposants.

Mais depuis son arrivée au pouvoir en avril, le Premier ministre éthiopien Ahmed Abiy a changé de ligne, libérant nombre d'opposants emprisonnés et faisant de la réconciliation entre les diverses forces politiques l'une de ses priorités.

Fin mai, il avait ordonné la libération d'Andargachew Tsige, co-fondateur de Gibot 7. Un mois plus tard, le groupe, qui par le passé avait revendiqué plusieurs attaques meurtrières en Ethiopie, a annoncé qu'il cessait ses attaques armées.

En début de semaine, une faction dissidente de l'OLF, le Front uni de libération oromo, a accepté de "s'engager dans une lutte pacifique", selon un communiqué du gouvernement.

M. Abiy, 42 ans, a amorcé depuis sa nomination un train de réformes sans précédent depuis plus de 25 ans dans le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique.

Il a décidé la libéralisation partielle de l'économie, la remise en liberté de dissidents politiques et annoncé sa volonté de mettre à un terme à plusieurs décennies d'hostilité avec l'Érythrée.

Ces réformes marquent une claire rupture avec la politique passée de la coalition au pouvoir depuis 1991, le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF), à laquelle il appartient et qui était jusque-là accusée de faire taire toutes les voix discordantes.

Avec AFP

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