C'est qu'a indiqué vendredi à l'AFP une source judiciaire mauritanienne, précisant que douze ont été écrouées et la dernière placée sous contrôle judiciaire.
Ces treize personnes font partie d'un groupe d'individus de diverses nationalités arrêtés le 30 janvier lors d'une opération ayant permis la saisie d'une importante quantité de drogues, dont deux tonnes de cocaïne, sur le littoral mauritanien, dans un campement touristique à environ 200 km au nord-ouest de Nouakchott.
Elles ont toutes été présentées "au juge d'instruction du pôle chargé des crimes liés à la drogue, qui les a entendues et inculpées, a affirmé la source judiciaire sous couvert d'anonymat, sans précisions sur les nationalités.
Douze des treize prévenus ont été incarcérés à la prison centrale de Nouakchott, le dernier a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-elle précisé.
De même source, "six à sept" des prévenus, y compris celui laissé en liberté sous contrôle judiciaire, sont inculpés d'"aide" aux trafiquants, et le reste de "détention de drogue d'une dangerosité extrême", ce qui désigne généralement la cocaïne dans la terminologie judiciaire mauritanienne.
Le juge a également lancé un mandat d'arrêt international contre deux individus, un Mauritanien et un étranger, a encore affirmé la source judiciaire, sans plus de détails.
En dehors du groupe arrêté le 30 janvier sur le littoral, selon une source de sécurité, six narcotrafiquants présumés ont été arrêtés, après avoir été blessés lors d'un accrochage avec une patrouille de l'armée dans la nuit du 2 au 3 février dans l'extrême nord de la Mauritanie, près de la frontière avec le Sahara occidental.
Un militaire mauritanien a été tué et un autre blessé dans les échanges de tirs, selon la même source, indiquant que les trafiquants supposés se déplaçaient dans trois véhicules 4x4 remplis de drogue, qui a été saisie. Le type de stupéfiant n'a pas été précisé.
Depuis plus d'une dizaine d'années, l'Afrique de l'Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de cocaïne latino-américaine vers l'Europe, les trafiquants profitant de la pauvreté et de la faiblesse des Etats de la région.
Avec AFP