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Un ex-gouverneur et des gendarmes interpellés au Tchad


Djimet Arabi, ministre la la Justice et garde des Sceaux, chargé des Droits humains, à N'Djamena, au Tchad, 3 mars 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
Djimet Arabi, ministre la la Justice et garde des Sceaux, chargé des Droits humains, à N'Djamena, au Tchad, 3 mars 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Un gouverneur limogé et des gendarmes d'une région du sud du Tchad ont été interpellés à la suite d'accusations de violences contre un avocat et ses clients relaxés.

"Le gouverneur, le commandant de la légion de la gendarmerie, le commandant de brigade et ses éléments ont été appréhendés", a déclaré le ministre de la Justice, Djimet Arabi. Il a précisé qu'ils se trouvaient toujours dans la soirée de jeudi à la Section nationale de recherche judiciaire (SNRJ) dépendant de la gendarmerie.

Le 22 mai, un avocat de Doba (sud), Me Doumra Manassé, s'était dit victime de tirs par des gendarmes sur sa voiture alors qu'il transportait trois clients relaxés. Ces derniers avaient ensuite été selon lui bastonnés et emmenés dans les locaux de la gendarmerie de Doba.

>> Lire aussi : Avocats, notaires et huissiers poursuivent leur grève au Tchad

Après l'envoi d'une mission d'enquête du ministère de la Justice à Doba qui avait recommandé le départ du gouverneur et du commandant de gendarmerie de la région du Logone Oriental (sud), le gouverneur, Adam Nouki Charfadine, avait été démis de ses fonctions le 6 juin par le président Idriss Déby.

Cette affaire avait entraîné un mouvement de grève des magistrats, avocats, notaires et huissiers de justice, qui réclamaient le limogeage du gouverneur, ainsi que celui "des autorités militaires et civiles" impliquées dans les violences.

Le limogeage du gouverneur, suivi de son interpellation et de celles de responsables militaires, devraient logiquement entraîner l'arrêt de ce mouvement de grève qui avait débuté fin mai.

Avec AFP

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