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Tchad: onze "mercenaires" condamnés à 20 ans de prison


L'armée tchadienne à N'Djamena, au Tchad, le 28 avril 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
L'armée tchadienne à N'Djamena, au Tchad, le 28 avril 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Onze Tchadiens ont été condamnés par la justice à N'Djamena à 20 ans de prison ferme pour "tentative de mercenariat" dans la perpective "d'un coup d'Etat en Guinée équatoriale" fin 2017, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le verdict a été prononcé jeudi par la Cour d'appel réunie en sessions criminelle.

Le groupe a été reconnu coupable pour "délit de tentative de mercenariat visant a prêter main forte à un coup d'Etat en Guinée équatoriale", contre le président Teodoro Obiang Nguema, il y a près de deux ans, a déclaré le président de la cour, Yenan Timothe.

Au moment du verdict, seuls quatre de ces hommes se trouvaient dans le box des accusés. La justice a lancé un mandat d'arrêt contre les 7 autres hommes qui se sont "évadés", selon une source judiciaire.

"Ce sont de gens qui vivent ici au Tchad qui ont pris attache avec le cerveau qui les recrutait pour aller combattre en Guinée équatoriale", selon la même source.

"Grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, les services de renseignement sont parvenus à mettre la main sur les 11 mercenaires qui sont venus en même temps pour se faire délivrer des laisser-passer pour se rendre en Guinée équatoriale ", a indiqué à l'AFP un juge sous couvert d'anonymat.

"Sur tous les laisser-passer récupérés, il y a la même date et même destination, c'est-à-dire que les actes préparatoires de cette tentative ont commencé depuis le Tchad", a ajouté cette source sans donner davantage de précisions.

Selon Malabo, un groupe de mercenaires étrangers avait voulu le 24 décembre 2017 attaquer le chef de l'Etat, Teodoro Obiang Nguema, qui se trouvait dans son palais de Koete Mongomo (à une cinquantaine de km du carrefour des trois frontières entre le Gabon, la Guinée et le Cameroun).

Une trentaine d'hommes armés avaient été arrêtés à la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale par la police camerounaise.

Les autorités équato-guinéennes avaient par la suite procédé à de nombreuses interpellations dans le pays.

Plus de 130 personnes ont été condamnées le 1er juin par la justice équatoguinéenne à des peines d'emprisonnement allant de 3 à 96 ans.

Parmi elles, figurent des Equato-guinéens, mais aussi des Tchadiens, des Centrafricains, des Camerounais, et cinq Français.

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