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Manifestation contre la pénurie de gaz "suspendue" après l'arrestation d'un des organisateurs


La police patrouille dans les rues de N'Djamena, Tchad, le 2 février 2018. (VOA/ André Kodmadjingar)
La police patrouille dans les rues de N'Djamena, Tchad, le 2 février 2018. (VOA/ André Kodmadjingar)

Le collectif contre la vie chère a suspendu mercredi son appel à manifester jeudi au Tchad, manifestation qui avait été interdite et avait provoqué une brève arrestation du président du groupe.

"Le collectif tchadien contre la vie chère demande à la population de surseoir à la marche de demain", a déclaré son président, Dyngamnayal Nely Versinis, dans un communiqué.

Ce dernier avait été arrêté mardi après avoir maintenu son appel - en dépit d'une interdiction du gouvernement - à manifester pour protester contre la pénurie de gaz qui touche le Tchad depuis plus de deux mois.

"Le gouvernement plaide pour le report et demande une descente sur le terrain pour constater l'avancée effective de la production (de gaz) en quantité", a indiqué mercredi soir Dyngamnayal Nely Versinis, remis en liberté le jour même.

"Nous demeurons vigilants pour suivre de près la promesse du gouvernement", a-t-il ajouté.

Au Tchad, les manifestations de la société civile sont souvent interdites par le gouvernement qui invoque des "raisons de sécurité".

"Depuis hier, tout est mis en oeuvre pour nous intimider et nous décourager", avaient affirmé plus tôt mercredi les organisateurs de la marche, qui exigeaient alors "la libération immédiate" de M. Versinis.

Depuis fin janvier, la raffinerie de Djarmaya, seule source d'approvisionnement en gaz du pays, tourne au ralenti.

En cause, la révision des machines de la centrale, qui détient le monopole du gaz dans le pays, et qui n'aurait pas été anticipée.

Pour parer à la situation, le gouvernement avait autorisé l'importation de gaz du Nigeria ou du Cameroun, mais les besoins en énergie de la population ne sont toujours pas satisfaits.

"Aujourd'hui, il s'agit plus d'un bras de fer entre le gouvernement et la société chinoise actionnaire de la raffinerie pour la renégociation de contrats qui est en cause", a indiqué à l'AFP une source proche du ministère tchadien de l'Economie.

China Petroleum Corporation (CNPC) détient 60% des parts de la raffinerie, le reste appartenant à l'Etat tchadien.

Avec AFP

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