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Syrie: l'ONU appelle à des cessez-le-feu pour aider la diplomatie


Le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter, le 27 octobre 2015 à Washington, mettant en avant la volonté des Etats-Unis d’intensifier leurs frappes contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Irak ou en Syrie.
Le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter, le 27 octobre 2015 à Washington, mettant en avant la volonté des Etats-Unis d’intensifier leurs frappes contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Irak ou en Syrie.

Pour sa part, l'armée russe annonce avoir bombardé la région de la ville de Palmyre, un fief en Syrie des jihadistes du groupe État islamique.

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a appelé lundi à Damas à instaurer des cessez-le-feu pour aider les efforts diplomatiques afin de mettre fin à quatre ans et demi de guerre.

Il s'exprimait devant les journalistes à la fin d'une visite à Damas où il a fait part aux responsables syriens des résultats des discussions sur le conflit qui se sont tenues vendredi à Vienne avec la participation de 17 pays.

"Ce dont nous avons besoin, ce sont aussi des résultats sur le terrain, des cessez-le-feu, une réduction de la violence", a-t-il dit avant de quitter la capitale syrienne. Donner le sentiment au peuple syrien que les discussions de Vienne ont un impact en Syrie même, "ceci ferait une grande différence", a estimé l'émissaire de l'ONU.

Il s'est entretenu dimanche à Damas avec le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem à propos des pourparlers de Vienne. Selon l'agence officielle Sana, l'émissaire de l'ONU a présenté au chef de la diplomatie syrienne "un exposé détaillé" des discussions.

La conférence de Vienne, à laquelle le régime et l'opposition n'étaient pas représentés, a achoppé sur de nombreux points dont le principal est le sort du président Bachar al-Assad, la Russie et ses alliés étant notamment opposés à son départ.

Une nouvelle réunion est prévue à la mi-novembre, selon le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

M. de Mistura avait soulevé dans le passé l'idée de cessez-le-feu locaux et avait concentré en vain ses efforts sur Alep.

Les Russes bombardent Palmyre

L'armée russe a annoncé lundi avoir bombardé la région de Palmyre, un fief en Syrie des jihadistes de l'organisation État islamique (EI), dans un bilan des frappes des deux derniers jours.

Les avions russes ont détruit une "position défensive" et des "batteries antiaériennes" de l'EI dans la région de "Tadmor", le nom arabe employé par l'armée russe pour désigner Palmyre, selon un communiqué du ministère de la Défense, qui a annoncé le bombardement de 237 cibles "terroristes" en Syrie en deux jours.

Selon Khaled al-Homsi, un habitant de Palmyre, les frappes russes ont frappé à la limite ouest du site historique. "L'ampleur des dégâts n'a pas pu être vérifiée", a-t-il déclaré à l'AFP.

Tandis que le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a confirmé les bombardements russes sur la région de Palmyre, le directeur des Antiquités et des musées en Syrie Maamoun Abdulkarim a affirmé à l'AFP ne pas disposer d'informations concernant ces attaques.

Le ministère russe de la Défense avait déjà affirmé que ses avions avaient frappé près de la ville de Palmyre, en insistant sur le fait qu'ils avaient soigneusement évité les sites archéologiques.

La télévision syrienne avait affirmé début octobre que l'aviation russe avait effectué des frappes contre l'EI dans et autour de Palmyre.

Profitant de la guerre civile pour s'implanter en Syrie, l'EI s'est emparé le 21 mai de Palmyre, à 205 km à l'est de Damas, après en avoir chassé les forces gouvernementales. Ce groupe jihadiste y a procédé à des exécutions sommaires et à d'importantes destructions de joyaux archéologiques classés au patrimoine mondial de l'Humanité.

Les avions russes ont en outre effectué 131 sorties en deux jours et frappé des cibles dans les provinces de Hama (centre), de Homs (centre), de Lattaquié (ouest), d'Alep (nord-ouest), de Raqa (est), et dans la région de la capitale, Damas, selon le ministère.

Un Su-34 a notamment détruit un camp qui servait à la préparation de combattants en provenance de l'étranger dans la banlieue de la ville d'Alep, tandis qu'un dépôt d'obus a été frappé à Harasta, à 10 km au nord-est de Damas, selon la même source.

A Salma, localité de la province de Lattaquié déjà bombardée à plusieurs reprises par l'aviation russe, Moscou a affirmé avoir touché un poste de commandement du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, qui servait notamment à perturber les communications radio des forces gouvernementales.

Un Su-25 a en outre bombardé à Kafar Nabouda, dans la province de Hama, une position où étaient garés des véhicules militaires, selon le communiqué.

Depuis le début de son intervention en Syrie fin septembre, la Russie dit exclusivement s'en prendre à l'Etat islamique (EI) et à d'autres groupes "terroristes" à la demande du régime de Damas.

Washington et ses alliés affirment que les raids russes sont plutôt destinés à sauver le régime du président Bachar al-Assad et visent les groupes rebelles plutôt que les jihadistes de l'EI.

Avec AFP

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