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Suspension de toutes les exportations de pétrole depuis l'est libyen


Une mouette vole devant une plate-forme du champ pétrolifère de Bouri, à environ 70 miles nautiques au nord de la côte libyenne, le 5 octobre 2017.
Une mouette vole devant une plate-forme du champ pétrolifère de Bouri, à environ 70 miles nautiques au nord de la côte libyenne, le 5 octobre 2017.

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), basée à Tripoli, a annoncé lundi la suspension des exportations dans les deux ports restants de l'est du pays, ce qui doit aboutir à une perte de production de 850.000 barils/jour au total.

Cette décision intervient sur fond d'un bras de fer entre autorités politiques rivales, autour du contrôle des terminaux pétroliers et de la gestion des revenus des hydrocarbures.

Selon la NOC, les pertes de production s'élèvent désormais à 850.000 b/j, sur un total d'un peu plus d'un million de b/j, soit un manque à gagner quotidien estimé à 67,4 millions de dollars.

Après les terminaux d'al-Sedra et Ras Lanouf, pour lesquels les exportations sont gelées depuis le 14 juin, la NOC a annoncé dans un communiqué qu'elle arrêtait à partir de lundi ses opérations pour ceux de Zoueitina et d'al-Hariga.

La compagnie loyale au gouvernement d'union nationale (GNA) basé dans la capitale a déclaré ainsi "l'état de force majeure" sur Zoueitina et al-Hariga à partir de lundi.

Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l'état de "force majeure" permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.

Selon la NOC, les autorités parallèles basées dans l'est du pays ont empêché deux chargements de brut depuis les ports de Zoueitina et al-Hariga durant le week-end.

Après que ses forces ont chassé des groupes rivaux des terminaux de Ras Lanouf et al-Sedra, dans le Croissant pétrolier, l'homme fort de l'est libyen Khalifa Haftar a annoncé qu'il livrait la gestion des installations pétrolières sous son contrôle aux autorités parallèles.

Cette décision a ulcéré le GNA, alors que des résolutions de l'ONU stipulent que le pétrole doit rester sous le contrôle exclusif de la NOC légitimement reconnue, et sous la seule supervision du GNA.

Les pays occidentaux, l'ONU et l'Union européenne ont eux aussi confirmé "les droits exclusifs" de la NOC de Tripoli à exporter le pétrole.

"Malgré les mises en gardes de la NOC sur les graves conséquences de la poursuite du blocage, le Commandement général (des forces de Haftar) n'est pas revenu sur sa décision d'interdire les navires pétroliers d'entrer dans les ports pour charger leurs cargaisons", a déploré le patron de la NOC, Mustafa Sanallah.

"Les réservoirs de stockage sont pleins, et de ce fait la production va s'arrêter", a-t-il ajouté.

Avec AFP

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