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Les protestataires déterminés à continuer jusqu'à la chute du régime au Soudan


Manifestation anti-gouvernementale à Khartoum, au Soudan, le dimanche 13 janvier 2019.
Manifestation anti-gouvernementale à Khartoum, au Soudan, le dimanche 13 janvier 2019.

Les organisateurs des manifestations antigouvernementales au Soudan ont annoncé mercredi être déterminés à poursuivre la mobilisation jusqu'au renversement du régime, excluant tout dialogue avec le président soudanais Omar el-Béchir.

Miné par une profonde crise économique, le Soudan est secoué depuis le 19 décembre par des manifestations quasi quotidiennes déclenchées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.

Ces rassemblements se sont transformés en un vaste mouvement de contestation d'Omar el-Béchir, au pouvoir depuis un coup d'Etat mené en 1989.

"Le régime doit tomber, c'est notre objectif", a déclaré lors d'une conférence de presse Mohamed Youssef, un porte-parole de l'Association des professionnels soudanais qui est à la pointe de la mobilisation.

Cette organisation, qui regroupe entre autres des médecins, des enseignants et des ingénieurs, a tenu sa première conférence de presse depuis le début des protestations, dans les locaux du principal parti d'opposition soudanais, Al-Oumma, dans la ville d'Omdourman, jumelle de la capitale Khartoum.

"Il n'y a aucun moyen de mener un dialogue avec ce régime", a poursuivi ce porte-parole tandis que des partisans du mouvement chantaient des slogans contre le gouvernement à l'extérieur du bâtiment.

Le parti Al-Oumma, qui soutient le mouvement, a réitéré son soutien aux manifestants.

"Nous continuerons ce soulèvement jusqu'à ce que le régime soit renversé", a déclaré sa secrétaire générale, Sara Najdullah tout en appelant la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à apporter leur soutien afin que la lumière puisse être faite "sur les crimes du régime".

Selon un bilan officiel, 30 personnes sont mortes depuis le début des manifestations le 19 décembre. L'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch évoque elle un bilan de 51 morts.

Le président Béchir, qui fait face à un des plus sérieuses contestations de son pouvoir depuis près de 30 ans, a affirmé que seules des élections peuvent aboutir à un changement de gouvernement. Il compte se représenter pour un troisième mandat à l'élection présidentielle prévue l'année prochaine.

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