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Soudan du Sud: possibles sanctions américaines si les rivaux tardent à former un gouvernement


L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, 2e à gauche, est arrivée mercredi à Juba, Soudan du Sud, 25 octobre 2017.
L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, 2e à gauche, est arrivée mercredi à Juba, Soudan du Sud, 25 octobre 2017.

Les Etats-Unis ont menacé jeudi d'imposer des sanctions aux dirigeants du Soudan du Sud s'ils ne parvenaient pas à former un gouvernement d'union nationale d'ici la date-butoir du 12 novembre, étape-clé pour tenter de ramener la paix dans ce pays en guerre depuis fin 2013.

Mi-septembre, le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar, dont l'inimitié est à l'origine du conflit qui a démarré deux ans seulement après l'indépendance du Soudan du Sud et a fait plus de 380.000 morts, ont réaffirmé leur engagement à respecter ces délais.

Le gouvernement transitoire d'union nationale avec notamment Riek Machar comme premier vice-président, prévu par l'accord de paix signé en septembre 2018, devait initialement être formé en mai.

Bryan Hunt, chargé du Soudan du Sud au département d'Etat américain, a prévenu que les Occidentaux n'accepteraient pas un autre report.

"On n'a pas l'intention de continuer à écouter telle ou telle raison justifiant un report. Nous pensons qu'il grand temps, franchement, que ces dirigeants s'assoient à la même table et commencent à trouver le moyen d'avancer", a-t-il jeudi à des journalistes lors d'une rencontre organisée par le United States Institute of Peace, un cercle de réflexion de Washington.

"Si ce gouvernement n'est pas formé d'ici le 12 novembre, nous allons devoir réexaminer les relations entre les Etats-Unis et le Soudan du Sud", a mis en garde ce responsable.

Interrogé sur les mesures envisagées, Bryan Hunt a expliqué que des sanctions visant les dirigeants sud-soudanais ou des restrictions à leurs déplacements aux Etats-Unis étaient sur la table.

Il a précisé qu'une suspension de l'aide américaine, soit environ un milliard de dollars par an, n'était pas à l'étude car il s'agissait avant tout d'assistance humanitaire destinée à la population.

"Je ne pense qu'il faille la rendre victime d'actions visant à faire pression sur le gouvernement sud-soudanais", a-t-il expliqué.

Ce responsable, ainsi que l'émissaire du Royaume-Uni pour le Soudan du Sud Robert Fairweather, ont toutefois dit avoir bon espoir de voir les rivaux respecter leur engagement dans les temps.

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