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Solhan: Paris dénonce une attaque d'une "sauvagerie inouïe"


Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à Ouagadougou, le 26 novembre 2020.
Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à Ouagadougou, le 26 novembre 2020.

La France a dénoncé mardi un "carnage innommable, d'une sauvagerie inouïe" après la mort de plus 130 personnes dans l'attaque d'un village au Burkina Faso et souligné que les opérations antijihadistes se poursuivaient "en ce moment même" dans la région visée.

"Le drame qui s'est déroulé au Burkina Faso dans la nuit du 4 au 5 juin a entraîné un carnage innommable, d'une sauvagerie inouïe", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à l'Assemblée nationale.

"Il s'agit de victimes innocentes d'une lâcheté terroriste", a ajouté le chef de la diplomatie française qui est attendu vendredi à Ouagadougou, tout en soulignant que ses auteurs n'étaient pas encore identifiés.

Quelque 7.000 familles ont fui leur foyer après l'attaque contre le village de Solhan (Nord-Est), dans une région frontalière avec le Mali et le Niger, qui a officiellement fait 132 morts, selon le gouvernement burkinabé.

Des sources locales ont déclaré de leur côté que 160 personnes avaient été tuées lors de cette attaque considérée comme la plus meurtrière menée par des jihadistes présumés au Burkina depuis 2015.

"Nous poursuivons les opérations militaires en ce moment-même dans la zone des +trois frontières+ en étroite coordination avec les armées partenaires, avec la force du G5 Sahel et évidemment avec (la force française) Barkhane", a relevé Jean-Yves Le Drian.

"Mais ce que nous montre cet événement dramatique c'est que les actions militaires ne suffiront pas (..) si les Etats ne reconquièrent pas leur propre territoire", a-t-il également souligné.

Le Burkina Faso est confronté, comme ses voisins du Mali et du Niger, à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.

Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.400 morts et plus d'un million de déplacés.

Côté malien, Barkhane a suspendu ses opérations conjointes avec les forces maliennes dans l'attente de garanties sur la transition politique après le nouveau coup de force fin mai du colonel Assimi Goïta.

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