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Sénégal : Amnesty exige une enquête sur la torture utilisée pour arracher des aveux aux prisonniers


Des avocats au Palais de Justice à Dakar, au Sénégal, 20 juillet 2015. epa/ STR
Des avocats au Palais de Justice à Dakar, au Sénégal, 20 juillet 2015. epa/ STR

Amnesty International évoque, dans un communiqué, le cas de deux hommes libérés vendredi 29 juillet, qui ont subi des actes de torture pendant leurs quatre années de détention.

"Les autorités sénégalaises doivent ouvrir une enquête impartiale afin de faire la lumière» sur ces actes de torture", a déclaré Seydi Gassama, directeur exécutif de la Section Sénégal d’Amnesty International.

"Ce cas est emblématique de l'utilisation de la torture au Sénégal pour arracher rapidement des confessions. Les auteurs présumés de ces actes de torture doivent être identifiés et jugés devant les tribunaux. En tant que victimes de torture, ces deux hommes ont droit à des réparations", note M. Gassama.

Les deux hommes concernés dans ce cas, Cheikh Sidaty Mané et Cheikh Diop, ont été acquittés vendredi au bénéfice du doute par la Chambre criminelle d’appel.

Jeunes de Colobane, un quartier populaire de la capitale sénégalaise, Dakar, ils avaient été arrêtés à la suite de manifestations en 2012 et accusés d’avoir tué un policier.

En première instance, ils ont été condamnés à 20 ans de prison pour meurtre, association de malfaiteurs, violence et voie de fait sur un agent de la fonction publique dans l’exercice de ses fonctions.

Selon Amnesty International qui s’était entretenu longuement, les deux hommes avaient mentionné avoir subi des actes de torture à l’électricité pendant leur détention préventive.

L’organisation avait documenté les actes de torture subis par ces jeunes notamment dans un rapport alternatif présenté à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

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