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Sassou investi pour un nouveau mandat de cinq ans


Le président congolais Denis Sassou Nguesso prononce un discours à Paris, France, 30 novembre 2015. epa/ ETIENNE LAURENT
Le président congolais Denis Sassou Nguesso prononce un discours à Paris, France, 30 novembre 2015. epa/ ETIENNE LAURENT

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a prêté serment samedi à Brazzaville devant la Cour constitutionnelle qui l'a investi pour un nouveau mandat de cinq ans, après sa victoire contestée par l'opposition à l'élection présidentielle anticipée du 20 mars.

"Le quinquennat sera celui de l'économie", a déclaré M. Sassou Nguesso dans son discours d'investiture, en présence d'une demi-douzaine de chefs d'Etat africains.

"Tous nos efforts tendront à consolider l'économie nationale de sorte qu'elle soit profondément diversifiée, dynamique, florissante et surtout créatrice d'emplois décents par milliers", a-t-il ajouté.

M. Sassou Nguesso a également promis de travailler pour "éradiquer le chômage, celui des jeunes principalement".

Selon les deniers chiffres du Fonds monétaire international (FMI), le chômage touche 60% des jeunes au Congo, petit pays de 4 millions d'habitants pourtant riche en pétrole.

M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans de pouvoir au Congo, a juré de "respecter et faire respecter solennellement la Constitution".

Proclamé vainqueur dès le premier tour de la présidentielle du 20 mars, avec plus de 60% des voix, M. Sassou Nguesso avait obtenu la possibilité de se représenter après un changement de Constitution. Cette modification avait été validée en octobre par un référendum contesté et qualifié de "coup d'État" par ses détracteurs.

Le chef de l'État a ensuite fait avancer au 20 mars la présidentielle qui devait avoir lieu en juillet.

Sa victoire est qualifiée de "forfaiture" par cinq candidats d'opposition, unis par un pacte "anti-Sassou".

Le 4 avril, jour de l'annonce officielle des résultats du scrutin, les quartiers sud de Brazzaville, acquis à l'opposition, avaient connu des fusillades pendant des heures. Pendant que l'armée se déployait, des milliers d'habitants fuyaient les lieux.

Le gouvernement a accusé un ancien rebelle originaire du Pool, le pasteur Ntumi (Frédéric Bintsamou de son vrai nom), d'avoir commandité une attaque "terroriste" contre plusieurs bâtiments publics.

Réfutant cette version, certains opposants accusent le pouvoir d'avoir commis un "montage" pour étouffer toute velléité de contestation des résultats officiels.

Depuis lors, plusieurs sources d'opposition font état de "bombardements" aériens récurrents dans le Pool contre des populations civiles, ce que démentent les autorités.

Mercredi, la coalition Tournons la Page (TLP), un collectif d'ONG congolaises a exigé la fin des violences et l'instauration d'un dialogue afin de sortir de la "crise post-électorale" née selon lui de la victoire de M. Sassou Nguesso.

Avec AFP

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