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La Minurso en voie d'être renouvelée pour six mois au Sahara occidental


Un soldat en uniforme du Front Polisario, devant le camp de réfugiés de Boujdour près de la ville de Tindouf, dans l'ouest algérien, le 17 octobre 2017
Un soldat en uniforme du Front Polisario, devant le camp de réfugiés de Boujdour près de la ville de Tindouf, dans l'ouest algérien, le 17 octobre 2017

Le Conseil de sécurité devait renouveler la mission de l'ONU au Sahara occidental, mais à nouveau pour seulement six mois sous la pression des Etats-Unis, contre l'avis de la France ou du Maroc qui auraient voulu revenir à un mandat d'un an.

C'est la deuxième fois que le mandat de la Minurso n'est prolongé que de six mois après une première fois en avril. Rédacteurs du texte, les Etats-Unis jugent qu'un mandat court pousse les parties à trouver une solution autour d'une table de négociations.

Le mandat de la Minurso arrive à échéance mercredi soir. Le vote du Conseil de sécurité était initialement prévu lundi mais les divergences entre les membres du Conseil, notamment sur la question de la durée du mandat, ont retardé le scrutin jusqu'au jour de l'expiration du mandat.

"Avec la Minurso, c'est toujours au dernier moment", soupire un diplomate sous couvert d'anonymat.

La tendance des Etats-Unis à pousser le Conseil de sécurité à renouveler de six mois en six mois certaines missions de paix semble aller de pair avec leur volonté de voir ces mêmes opérations, qui semblent sans fin, s'achever.

Outre la Minurso, Washington, qui réclame aussi une fin de mandat au Kosovo, a procédé de la sorte pour la mission de paix à Chypre, renouvelée en juillet pour six mois seulement.

"Il ne faudrait pas que ces six mois deviennent systématiques pour toutes les missions de l'ONU", juge un diplomate européen sous couvert d'anonymat.

A la mi-octobre, l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre avait défendu pour la Minurso un retour à un mandat d'un an, réclamé aussi par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Paris souligne la nécessité "de bâtir" sur l'élan initié par le projet de nouvelles discussions internationales sur le Sahara occidental.

Organisées par l'émissaire de l'ONU, l'ex-président allemand Horst Kohler, ces discussions doivent avoir un premier volet les 5 et 6 décembre à Genève et réunir le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie. Les derniers pourparlers remontent à 2012.

Soutenu par Alger, le Front Polisario réclame un référendum d'autodétermination pour le Sahara occidental. Le Maroc rejette toute solution autre qu'une autonomie pour ce territoire sous sa souveraineté. Les Casques bleus de la Minurso garantissent un cessez-le-feu entre les deux parties depuis 1991.

Avec AFP

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