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Heurts à Dakar sur fond de plainte pour viol contre un leader d'opposition


Ousmane Sonko, le 3 février 2019.
Ousmane Sonko, le 3 février 2019.

Des heurts ont mis aux prises lundi à Dakar policiers et sympathisants d'Ousmane Sonko, figure politique sénégalaise visée par une plainte pour viol et qui crie au "complot" ourdi en plus haut lieu selon lui, a constaté un journaliste de l'AFP.


Le milieu politique est agité depuis début février par une plainte pour viols et menaces de mort contre M. Sonko, troisième de la présidentielle qui a vu la réélection de Macky Sall en 2019.

La plainte, rapportée par la presse, a été déposée par une employée d'un salon de beauté de la capitale sénégalaise dans lequel M. Sonko allait se faire masser.

M. Sonko, député et président du parti Pastef, a refusé de se rendre à une convocation prévue lundi devant les gendarmes en charge de l'enquête, a expliqué à l'AFP un responsable de son parti, Ousseynou Ly.

Le député de 46 ans a nié les accusations sur son compte Twitter et crié au "complot" et à la "tentative de liquidation politique" de la part du président Macky Sall, destinée selon lui à ruiner ses projets présidentiels en 2024.

M. Sall maintient le flou sur l'éventualité d'une candidature à un troisième mandat, malgré la limite de deux instaurée après une révision constitutionnelle approuvée en 2016.

Des dizaines de partisans d'Ousmane Sonko se sont réunis lundi devant chez lui dans le centre de Dakar. Des policiers ont été dépêchés sur les lieux pour, ont dit leurs officiers sur place, lever les entraves à la circulation et non pas arrêter M. Sonko, dont on ignore s'il se trouvait là.

Les supporteurs de M. Sonko ont lancé des pierres sur les policiers, qui les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène.

Dans sa plainte, la salariée du salon, âgée d'une vingtaine d'années selon la presse, affirme avoir été contrainte par la force et la menace à des rapports sexuels avec M. Sonko.

Ousmane Sonko a affirmé dimanche avoir été client du salon pour soulager des maux de dos vieux de plusieurs années. Il a dit s'être assuré auparavant que le salon disposait des agréments nécessaires et que la pratique était conforme à l'islam. Il s'est aussi assuré que deux personnes étaient toujours présentes aux massages, a-t-il ajouté.

En forme de défi politique lancé aux autorités, il a indiqué qu'il répondrait à la convocation des enquêteurs aussitôt que serait levée son immunité parlementaire.

Aucune réaction n'a été obtenue dans un premier temps du gouvernement sénégalais.

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