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Un responsable d'ONG relaxé après deux semaines de détention au Niger


Le militant arrêté Maikoul Zodi lors d'un entretien à Niamey, au Niger, le 16 mars 2016. (VOA/Bagassi Koura)
Le militant arrêté Maikoul Zodi lors d'un entretien à Niamey, au Niger, le 16 mars 2016. (VOA/Bagassi Koura)

Maïkoul Zodi, figure de la société civile nigérienne poursuivi pour concussion, a été relaxé après deux semaines de détention, la justice estimant les faits non constitués, a indiqué mardi un de ses collègues.

"Notre camarade à été relaxé. Le juge vient de nous donner raison en disant que les 'faits ne sont pas constitués' et 'qu'il n'y a pas matière à poursuites'", a déclaré à l'AFP, peu après le jugement, Ali Idrissa, membre du Collectif de la Société civile auquel appartient M. Zodi.

M. Zodi, également responsable au Niger de la coalition internationale 'Tournons la page' pour la démocratie en Afrique, avait été arrêté le 5 avril et inculpé de concussion après que le ministère de l'Enseignement secondaire eut informé celui de la Fonction publique que M. Zodi "continuait de toucher son salaire sans travailler".

"Dès le début nous savions que notre camarade n'a eu à commettre aucune faute", a poursuivi M. Idrissa, coordonnateur du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (Rotab), où milite aussi M. Zodi, professeur de collège de profession.

Mi-mars 2016, M. Zodi, avait été mis, par son ministère, à la disposition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour y occuper le poste de rapporteur général. Il en avait ensuite démissionné pour dénoncer des violations de la loi électorale par le président de la Céni.

Il reprochait notamment au président de la Céni, Ibrahim Boubé, d'avoir, entre les deux tours, remplacé, comme scrutateurs dans les bureaux de vote, les membres de l'opposition. Celle-ci avait boycotté le second tour de la présidentielle, remportée par le président Mahamadou Issoufou avec plus de 92% des suffrages.

Selon un autre membre de la société civile, Ali Garba, M. Zodi avait averti le ministère de la Fonction publique de sa démission de la Céni et demandé une nouvelle affectation. "Depuis il attend ce nouveau poste", mais "à ce jour le ministère ne lui a pas répondu", a expliqué à l'AFP M. Garba.

M. Zodi est l'un des dirigeants du Collectif de la société civile qui a déposé, le 31 mars, une "plainte contre X" auprès d'un juge d'instruction pour réclamer une enquête sur une vente présumée douteuse d'uranium nigérien.

Révélée par la presse, cette affaire baptisée "Uraniumgate", qui implique un proche du chef de l'Etat, fait depuis scandale dans ce Etat du Sahel, riche en uranium mais parmi les moins développés du monde, selon l'ONU.

Avec AFP

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