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Réélection programmée pour le président équato-guinéen Obiang Nguema


Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema (au centre).
Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema (au centre).

L'élection présidentielle de dimanche en Guinée-équatoriale est pratiquement sans suspense : l'actuel président sortant a l'assurance d'être réélu.

Le président de Guinée-équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, arrivé au pouvoir il y a près de 37 ans, affronte six candidats dimanche à la présidentielle mais les principaux partis d'opposition boycottent une élection où le dirigeant sortant a l'assurance d'être réélu.

Initialement prévu en novembre, le scrutin a été avancé au 24 avril par décret présidentiel, sans explication officielle.

Réélu en 2009 avec 95,37% des voix

Doyen par la longévité au pouvoir des chefs d'Etat africains, Obiang Nguema, qui brigue un nouveau septennat à 73 ans, avait été réélu en 2009 avec 95,37% des voix.

Il est arrivé au pouvoir en 1979 dans ce petit Etat pétrolier d'Afrique centrale par un coup d'Etat, en renversant Francisco Macias Nguema à la tête du pays depuis l'indépendance de l'Espagne en 1968. Ce dernier avait précipité la Guinée dans la terreur, multipliant meurtres et exactions contre la population.

Depuis, le régime actuel est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme pour sa répression des opposants, des organisations indépendantes de la société civile et des médias, ainsi que pour l'ampleur de la corruption.

Pour ce scrutin, M. Obiang Nguema est à la tête d'une coalition de dix partis dont le Parti démocratique de Guinée-équatoriale (PDGE) au pouvoir.

Ses adversaires sont pour certains nouveaux venus en politique, les autres n'ayant que très peu de poids sur l'échiquier national.

Il s'agit de Bonaventura Monsuy Asumu, du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD), Carmelo Mba Bakale de l'Action populaire de Guinée équatoriale (APGE), Avelino Mocache Mehenga de l'Union du Centre Droit (UCD), ainsi que trois candidats indépendants, leurs partis n'ayant pas été légalisés: Agustin Masoko Abegue, Benedicto Obiang Mangue et Tomas Mba Monabang.

"Résultat connu d'avance"

Le Front de l'opposition démocratique (FOD), coalition regroupant les principaux partis d'opposition de Guinée équatoriale, a appelé le 23 mars à boycotter l'élection présidentielle, en estimant que toutes les conditions étaient réunies pour des "fraudes".

Le FOD regroupe le principal parti d'opposition, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) ainsi que l'Union populaire (UP), la Force démocratique républicaine (FDR) et le Mouvement pour l'autodétermination de l'île de Bioko.

"Le résultat est connu d'avance grâce aux multiples irrégularités et fraudes déjà préparées", avait affirmé à l'AFP avant le début de la campagne officielle Andres Esono, secrétaire général de la CPDS, seul parti d'opposition à disposer d'une représentation au Parlement avec un député et un sénateur. Il a déjà prévenu qu'il ne reconnaitrait pas "le président issu de l'élection".

Une autre figure de l'opposition, Gabriel Nse Obiang Obono, du parti Ciudadanos por la innovacion (CI), a lui vu sa candidature invalidée, notamment parce qu'il n'a pas vécu cinq années consécutives dans le pays tel que le stipule la Constitution, selon la Commission électorale.

En débutant la campagne de sa réélection, le chef de l'Etat avait prévenu les Equato-Guinéens que ceux qui ne voteraient pas pour lui opteraient pour "le désordre".

"Je suis le candidat du peuple, celui qui ne votera pas pour moi rejette la paix et opte pour le désordre", avait-il lancé au cours d'un meeting au stade de Malabo.

S'exprimant également sur sa durée au pouvoir, il s'était justifié: "Beaucoup disent qu'ils sont fatigués de voir ma figure, 36 ans déjà, oui mais j'ai consacré ma vie pour ce pays".

Avec AFP

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