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Un conclave de l’opposition congolaise annoncé en Belgique


L’opposant Etienne Tshisekedi, 29 septembre 2011, epa / DRIES LUYTEN
L’opposant Etienne Tshisekedi, 29 septembre 2011, epa / DRIES LUYTEN

Le conclave pourra réunir une centaine d’opposants mercredi et jeudi à Bruxelles dans le but d’exiger la tenue d'une présidentielle avant la fin du mandat du président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila.

Le "conclave" doit s'ouvrir dans un grand hôtel proche de la capitale belge mercredi et en principe s'achever jeudi à la mi-journée par l'adoption d'une déclaration commune, une un des organisateurs de la rencontre, ayant requis l'anonymat.

Deux des principaux adversaires de M. Kabila, 45 ans, au pouvoir en RDC depuis 2001, devraient être présents: l'opposant historique Etienne Tshisekedi, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), 83 ans, et l'ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi (51 ans), candidat déclaré à la présidentielle.

Autour d'eux devraient également se trouver les opposants Martin Fayulu, Gabriel Kyungu, ou encore Raphaël Katebe Katoto, selon la même source.

Côté société civile, le mouvement de jeunes indignés "Lutte pour le changement" (Lucha) et la "Coalition des 33 ONG de promotion et de défense des droits de l'homme" devraient être représentés.

"L'objectif est que ‘les forces acquises au changement’ parlent d'une voix commune et peut-être annoncent la création d'une nouvelle structure pour arriver à faire respecter la Constitution", a précisé cette source au courant des discussions préparatoires.

Ex-allié de poids du président Kabila, Moïse Katumbi est passé dans l'opposition en septembre en même temps qu'il démissionnait de ses fonctions de gouverneur du Katanga, province du sud-est de la RDC démantelée depuis, et qu'il accusait le chef de l'Etat de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

La Constitution interdit au chef de l'Etat, dont le mandat expire en décembre, de se représenter. La perspective d'une présidentielle avant la fin de l'année semble toutefois chaque jour plus improbable.

M. Kabila a proposé la tenue d'un "dialogue national" auquel la majeure partie de l'opposition refuse jusqu'ici de participer, y voyant un piège destiné à permettre au président de s'éterniser à la tête du pays.

Le conclave pourrait changer la donne puisque les participants "devraient se pencher sur un plan d'actions et évoquer une transition" entre la fin du mandat de M. Kabila et de nouvelles élections, a estimé la source proche des organisateurs.

Avec AFP

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