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La Gécamines s’en prend aux ONG anti-corruption


Une vue de la mine de Tenke Fungurume , à 110 km au nord-ouest Lubumbashi, dans le sud-ouest de la RDC (Archives)
Une vue de la mine de Tenke Fungurume , à 110 km au nord-ouest Lubumbashi, dans le sud-ouest de la RDC (Archives)

La Fondation Carter a estimé que 750 millions de dollars ont disparu de la comptabilité de la Gécamines entre 2011 et 2014, tandis que Global Witness a qualifié l'entreprise publique de "Distributeur automatique du régime" de Kabila.

Le patron de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), Albert Yuma, a menacé mercredi d'attaquer en justice les ONG anti-corruption qui dénoncent régulièrement des détournements de fonds en République Démocratique du Congo.

Proche du président Joseph Kabila, M. Yuma a accusé ces ONG de considérer que les "Noirs" sont "congénitalement corrompus", au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.

"Oui, ces ONG sont des ennemies de la RDC et il faut les considérer comme telles", a-t-il lancé en citant les rapports de la Fondation Carter, d'Enough project et de Global Witness.

En 2017, la Fondation Carter avait notamment estimé que 750 millions de dollars avaient disparu de la comptabilité de la Gécamines sur la période 2011-2014. Global Witness avait, de son côté, qualifié cette compagnie de "Distributeur automatique du régime" du président Kabila.

"Nous allons initier des procédures en justice contre ces ONG et nous le ferons chaque fois qu'elles vont continuer à dégrader notre image et celle de notre pays", a déclaré M. Yuma, qui est également président du syndicat patronal congolais, la FEC.

En présence de cadres de la Gécamines, fleuron public minier de la RDC, il a dénoncé les "mensonges" des ONG sur les détournements de fonds et absence de contribution au budget de l'Etat et d'investissements.

Ces ONG "jouent le rôle d'idiot utile au profit du capitalisme mondial", a ajouté M. Yuma. Leur "seul objectif", selon lui, "est la déstabilisation de la République Démocratique du Congo pour servir sans entrave, au nom de pseudo-idéaux démocratiques, la demande étrangère en mal de cobalt, de coltan, de cuivre (...) et d'autres minerais stratégiques dont le monde a tant besoin pour assurer la transition énergétique."

La RDC s'est dotée en début d'année d'un nouveau code minier pour corriger les libéralités du précédent datant de 2002 jugé trop favorable aux investisseurs étrangers.

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