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L'UE appelle le régime congolais à "redémarrer au plus vite" le processus électoral


Les président Joseph Kabila de la RDC, lors du Sommet Chine-Afrique, à Pékin, 4 septembre 2015.
Les président Joseph Kabila de la RDC, lors du Sommet Chine-Afrique, à Pékin, 4 septembre 2015.

Les 28 ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne demandent à la Céni de communiquer dans les plus brefs délais un calendrier électoral révisé. Tout en dénonçant les harcèlements qui se multiplient en RDC contre les acteurs politiques, les diplomates soulignent la nécessite d’un dialogue politique.

L'Union européenne a exhorté lundi le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) à "redémarrer au plus vite le processus électoral" en exprimant sa "préoccupation" quant aux "harcèlements et intimidations" dont font l'objet certains opposants.

L'élection présidentielle était censée se tenir avant la fin de l'année mais la récente décision de la Cour constitutionnelle d'autoriser le maintien à son poste du président Joseph Kabila au-delà de décembre 2016 si aucun scrutin n'est organisé d'ici là a encore éloigné cette perspective.

"L'UE appelle les autorités congolaises à redémarrer au plus vite le processus électoral en franchissant des étapes concrètes", selon des conclusions adoptées lundi par les 28 ministres des Affaires étrangères de l'Union.

M. Kabila, dont le mandat prend fin en décembre, est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. La majorité réclame depuis plusieurs mois une "transition" de deux à quatre ans pour organiser de "bonnes élections", arguant d'obstacles logistiques et financiers à l'organisation de ce scrutin dans les temps, une perspective rejetée avec force par l'opposition.

"Devant l'impasse actuelle et la montée des tensions, l'UE souligne le besoin et l'urgence d'un dialogue politique bref et précis entre tous les acteurs politiques représentatifs afin d'arriver rapidement à un consensus sur une feuille de route claire, sur la base d'un calendrier et des besoins financiers crédibles", insistent les 28 pays membres de l'UE.

Bruxelles invite la Commission électorale nationale indépendante (CENI) "à communiquer dans les plus brefs délais un calendrier révisé et des options qui permettent aux divers acteurs politiques de se prononcer sur la situation".

Les 28 chefs de la diplomatie de l'Union disent également leur "préoccupation quant aux entraves au débat politique en RDC", "face aux rapports faisant état d'actes de harcèlement et d'intimidation en nombre croissant visant des responsables politiques, des professionnels des médias et des membres de la société civile, y compris des défenseurs des droits de l'Homme".

L'UE "rappelle la responsabilité individuelle de tous les acteurs, y compris celle des responsables des institutions chargées de la justice et de la sécurité, d'agir dans le strict respect de l'Etat de droit et des droits de l'Homme, faute de quoi ils auraient à en assumer les conséquences", mettent-ils en garde.

La Grande-Bretagne a notamment agité la menace de "sanctions ciblées" de l'UE contre des responsables d'"actes de répression" politique en RDC, a annoncé à la mi-mai son envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, Danae Dholakia.

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