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RDC : l’arrêt sur le procès pour diffamation contre Kamerhe annoncé pour le 30 mars


Vital Kamerhe, président de l'Union pour la Nation Congolaise
Vital Kamerhe, président de l'Union pour la Nation Congolaise

La Cour suprême de justice de la RDC a annoncé cette date en précisant que la cour tient en compte les aspects humains et politiques du procès de celui qui s’était placé 3e à l’élection présidentielle de 2011.

La cour se prononcera devra, en fait, se prononcer lundi sur la saisine dont elle a été l’objet dans cette affaire de une affaire de diffamation concernant l'opposant Vital Kamerhe, poursuivi par une élue de la majorité présidentielle.

"La cour n'ignore pas les enjeux humains (...) et politiques de ce procès et invite (les parties) à ne pas passionner le débat", a indiqué lundi le juge à l'ouverture de l'audience, qui n'a pas abordé le fond de l'affaire.

Un débat de procédure, sur la régularité ou non de la saisine du tribunal, a opposé les avocats de M. Kamerhe, ancien président de l'Assemblée nationale passé à l'opposition dans l'Union pour la nation congolaise (UNC), qu'il dirige, et ceux de Wivine Moleka, députée du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti du président Joseph Kabila.

"La Cour (faisant office de cour de cassation) a pris l'affaire en délibéré pour rendre son arrêt" le 30 mars sur la régularité de sa saisine, a alors annoncé le président du tribunal.

Le 23 février, le procès avait déjà été renvoyé sine die parce que "l'acte général de la saisine" n'avait pas été "versé au dossier", avait indiqué la cour.

M. Kamerhe est poursuivi pour avoir accusé Mme Moleka d'avoir été élue en 2011 en fraudant.

Le 28 janvier, la Cour suprême de justice avait décidé de juger M. Kamerhe "en premier et dernier ressort". L'UNC, troisième parti de l'opposition par le nombre d'élus à l'Assemblée nationale, avait alors affirmé que le litige avait été réglé à l'amiable il y a longtemps et dénoncé "un acharnement aux allures politiciennes" destiné à empêcher M. Kamerhe de se présenter à la prochaine présidentielle, prévue en 2016, en obtenant sa condamnation.

M. Kamerhe a été l'un des principaux organisateurs des manifestations ayant secoué la RDC du 19 au 22 janvier, qui ont fait entre 27 et 42 morts, selon les sources. Ces manifestations dénonçaient la révision d'un projet de loi électorale qui aurait pu permettre à M. Kabila de se maintenir à son poste après 2016.

Ancien président de l'Assemblée nationale, M. Kamerhe a été le directeur de campagne de M. Kabila pour la présidentielle de 2006. Entré en dissidence en 2010, il est arrivé troisième (avec moins de 8% des voix) à la présidentielle de 2011, marquée par des irrégularités massives.

VOA/AFP

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