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RDC : Kobler demande au gouvernement de déployer la police sur tout le territoire


Martin Kobler, chef de la Mission de l'ONU en RDC (Photo VOA)
Martin Kobler, chef de la Mission de l'ONU en RDC (Photo VOA)

La mission de l'ONU en République démocratique du Congo, la MONUSCO, a appelé le gouvernement à déployer ses policiers plus largement sur le territoire.

Actuellement, seul un petit nombre d'agents de police sont actifs dans des régions où le taux de criminalité est élevé. Un programme de cinq ans devrait réformer le corps de la police.

S’adressant aux medias, le chef de la MONUSCO, Martin Kobler, a vanté les succès de l'armée et des opérations de l'ONU contre les rebelles. Mais il a souligné l'importance du suivi de ces succès avec une présence policière permanente.

"Nous pouvons lutter contre les groupes armés", a dit Kobler, "mais si l'autorité de l'Etat et de l'administration civile n'est pas rétablie, et si la PNC ( la police nationale du Congo) n'est pas déployée, le résultat final ne sera pas un succès".

Kobler a donné l'exemple de la région Bukaringi qu'il a visité récemment. Un territoire qui s’étend sur 400 Kms et où résident 64 000 habitants. On n’y recense que 4 officiers de police, soit un agent pour 16 000 personnes. Le ratio normal, selon M. Kobler, est d'environ un agent pour 500 habitants.

Les derniers chiffres officiels indiquent qu'il y a environ 100.000 policiers en RDC, 1 policier pour 700 personnes à l'échelle nationale.

Djento Maundu, un ancien président des groupes de la société civile dans la province du Nord-Kivu, a toutefois déclaré à la Voix de l'Amérique (VOA) que ce chiffre doit être actualisé.

D’après lui seulement 60 % des noms figurants sur la liste de la police sont en fait des policiers; les autres sont des policiers fantômes

Il existe de nombreux territoires comme Bukaringi, où la présence de la police est minime, explique l’universitaire Maria Eriksson Baaz, une experte sur les services de sécurité du Congo.

Dans de nombreuses régions de l'est, dit-elle, les policiers ne sont tout simplement pas présents, contrairement aux zones urbaines. Une absence due à la situation sécuritaire dans ces contrées. La police est tout simplement incapable de faire face aux groupes armés.

Le gouverneur du Sud-Kivu a déclaré le mois dernier que les forces de la police sont en cours de formation, et que l’intégration de nombreux anciens rebelles ne peut se faire en 2 ans. Il faisait allusion à un programme de formation de cinq ans lancé en 2012.

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