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Chantiers de Tshisekedi : un patron des travaux publics interpellé à Kinshasa


Le chantier de construction d'un saut-de-mouton dans le quartier de Debonhomme à Kinshasa, le 7 février 2020. (Capture d'écran)
Le chantier de construction d'un saut-de-mouton dans le quartier de Debonhomme à Kinshasa, le 7 février 2020. (Capture d'écran)

Des enquêtes sur la mauvaise gestion présumée des grands travaux présidentiels ont conduit à l'interpellation d'un patron du BTP en République démocratique du Congo, où les autorités tentent de lutter contre la corruption endémique, a indiqué jeudi le ministre de la Justice.

Le directeur général de la société Safricas "a été retenu au parquet" mercredi, a expliqué à l'AFP le ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende.

"Il lui est reproché sa mauvaise gestion (...). Est-ce que ce sont des détournements? Est ce que ce sont des abus de confiance? C'est le juge qui va le déterminer", a-t-il expliqué.

Safricas est l'une des entreprises qui construisent une demi-douzaine de ponts routiers devant enjamber la chaussées à Kinshasa pour en finir avec les bouchons aux grands croisements de la capitale.

Connus par les Kinois sous le nom de "Sauts-de-mouton", ces futurs échangeurs routiers sont le symbole des "travaux d'urgence" lancés en mars-avril par le nouveau président Tshisekedi, sous le nom du "programme des 100 jours".

Polémique autour de travaux de sécurité routière à Kinshasa
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Près d'un an après, les "Sauts-de-mouton" sont toujours inachevés, comme d'autres chantiers lancés dans la foulée de l'investiture du président le 24 janvier 2019.

Le président avait décidé "d'un audit sur l'utilisation des fonds débloqués pour la construction de ces ouvrages", selon le compte-rendu du conseil des ministres du 6 février.

Le chef de l'État avait fait une tournée d'inspection des chantiers des "sauts-de-mouton" le 13 février.

"Tout porte à croire qu'il s'est réellement passé quelque chose d'anormal", a commenté samedi le président par intérim du parti présidentiel UDPS, Jean-Marc Kabund.

"L'UDPS exige la démission de toute personne (...) sur qui repose une once de soupçon dans le cadre du programme des 100 jours du chef de l'État", a-t-il ajouté dans un discours lors du 38e anniversaire du parti.

Le président Tshisekedi vient de nommer sept haut-magistrats pour réformer la justice et lutter contre la corruption.

Dans le même temps, les magistrats font grève depuis dix jours pour obtenir de "meilleures conditions du travail".

La RDC occupe la 168e place sur 180 pays dans l'indice de perception de la corruption établi par l'ONG Transparency international, dans un rapport rendu public fin janvier.


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