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RDC : Amnesty accuse les autorités de "répression systématique"


Les militants du président congolais Joseph Kabila, porte son portrait lors d'un meeting pro-gouvernement à Kinshasa, RDC, le 29 juillet 2016.
Les militants du président congolais Joseph Kabila, porte son portrait lors d'un meeting pro-gouvernement à Kinshasa, RDC, le 29 juillet 2016.

L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International accuse les autorités de Kinshasa de mener une politique de "répression systématique" contre les opposants au président congolais Joseph Kabila qui réclament son départ au terme de son mandat en décembre.

"Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont organisé une répression systématique contre les personnes qui s'opposent au fait que le président Joseph Kabila tente de conserver le pouvoir au-delà du nombre maximal de deux mandats que fixe la Constitution", écrit l'ONG dans un communiqué.

Pour Amnesty, "les autorités congolaises se servent des institutions publiques pour empêcher les personnes opposées au maintien au pouvoir du président Kabila de s'organiser et de s'exprimer".

Le gouvernement s'est défendu en faisant valoir de récentes libérations de prisonniers politiques.

"Nous sommes un peu surpris par le contenu de ce rapport parce qu'il est pratiquement en contradiction avec" les remarques du Bureau des droits de l'homme de l'ONU en RDC, qui a salué mercredi "les mesures de décrispation" (libération récente de prisonniers politiques) prises par le pouvoir, a réagi le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

"Il y a des gens qui veulent continuer à surfer sur une mauvaise image, surfaite, de notre pays en matière de droits de l'homme [...] alors que le monde entier assiste au contraire de ce qu'ils écrivent", a déclaré M. Mende à l'AFP, alors qu'Amnesty dénonce une "campagne de harcèlement et d'intimidation des dissidents".

Âgé de 45 ans, M. Kabila est arrivé au pouvoir en 2001. La Constitution lui interdit de se représenter mais il ne donne aucun signe de vouloir céder sa place et la présidentielle censée avoir lieu avant la fin de l'année apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.

La majorité et une frange minoritaire de l'opposition congolaise discutent depuis le début du mois des moyens de sortir de la crise politique née de la réélection contestée de M. Kabila en 2011 et de résoudre la question des élections à venir.

Rassemblée autour de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, la majeure partie de l'opposition refuse ce dialogue qu'elle perçoit comme un marché de dupes destiné à prolonger "illégalement" M. Kabila au pouvoir. Elle a appelé à manifester dans tout le pays lundi 19 septembre pour exiger son départ le 20 décembre.

Avec AFP

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