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Ramaphosa nie être impliqué dans un scandale financier


Cyril Ramaphosa lors du sommet Nelson Mandela pour la paix, pendant l'Assemblée générale des Nations Unies, au siège des États-Unis, le 24 septembre 2018.
Cyril Ramaphosa lors du sommet Nelson Mandela pour la paix, pendant l'Assemblée générale des Nations Unies, au siège des États-Unis, le 24 septembre 2018.

Le président sud-africain a fermement démenti avoir laissé faire le pillage organisé d'une banque du pays, un scandale financier qui secoue la classe politique du pays à quelques mois des élections générales.

"La présidence rejette catégoriquement les informations de presse selon lesquels le président Cyril Ramaphosa n'a pas réagi à l'affaire de la banque VBS bien qu'il ait été averti d'irrégularités dès 2017", a-t-elle assuré dans un communiqué.

La semaine dernière, un rapport commandé par la Banque centrale a révélé que les comptes de VBS Mutual, célèbre pour avoir accordé un prêt à l'ancien président Jacob Zuma, avaient été frauduleusement vidés de l'équivalent de 110 millions d'euros.

L'affaire éclabousse le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale), dont le vice-président Floyd Shivambu est soupçonné, avec son frère, de faire partie des "pillards" présumés de l'établissement financier.

Samedi, M. Shivambu a démenti avoir reçu de VBS un virement de 10 millions de rands (590.000 euros) sur son compte personnel, dénonçant une "entreprise de tromperie massive pour tromper le peuple à grands coups de fausses informations".

Plusieurs membres du Congrès national africain (ANC) au pouvoir ont aussi été mis en cause.

Ce week-end, son président et chef de l'Etat, M. Ramaphosa, s'est retrouvé à son tour happé par le scandale.

Plusieurs médias, citant des sources anonymes, ont affirmé qu'il avait été informé des fraudes en cours dans la banque dès 2017, alors qu'il était vice-président du pays, mais qu'il s'était abstenu d'intervenir pour protéger ses intérêts privés.

Cyril Ramaphosa est considéré comme l'un des hommes d'affaires les plus riches du pays.

"Ce sont des allégations très graves", a estimé le chef de l'opposition Mmusi Maimane, qui a annoncé qu'il interpellerait le chef de l'Etat jeudi à ce sujet devant le Parlement.

"Ces allégations sont sans fondement", a réagi lundi la présidence, "les Sud-Africains ne doivent pas se laisser abuser par ceux qui veulent s'exonérer de leurs responsabilités".

Des élections générales sont prévues en avril ou mai prochains en Afrique du Sud.

Avec AFP

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