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Ramaphosa blanchi par la Cour constitutionnelle


Le président sud-africain Cyril Ramaphosa arrive à l'aéroport de Cornwall Newquay pour le sommet du G7 à Carbis Bay, Cornwall, Grande-Bretagne, le 11 juin 2021.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa arrive à l'aéroport de Cornwall Newquay pour le sommet du G7 à Carbis Bay, Cornwall, Grande-Bretagne, le 11 juin 2021.

La plus haute juridiction sud-africaine a blanchi jeudi le président Cyril Ramaphosa au sujet d'une controverse sur le financement de sa campagne 2017 pour la direction de son parti, estimant qu'il n'avait pas tenté de cacher au Parlement un don électoral.

Dans un rapport publié en 2019, la médiatrice de la République Busisiwe Mkhwebane, chargée de la lutte contre la corruption, avait accusé M. Ramaphosa d'avoir délibérément induit en erreur l'Assemblée nationale dans sa réponse à une question d'un député d'opposition.

Elle a également déclaré détenir des preuves de blanchiment d'argent, de conflit d'intérêts et d'enrichissement personnel - ce que le président a contesté.

La Haute Cour de justice avait annulé ce rapport l'an dernier, et la Cour constitutionnelle a confirmé cette décision jeudi.

"La médiatrice de la République a eu tort sur les faits et sur le plan légal en ce qui concerne la question de savoir si le président avait délibérément trompé le Parlement", a déclaré le juge Chris Jafta.

Selon le juge Jafta, aucune preuve n'est venue appuyer les allégations de blanchiment d'argent ou le fait que le président ait personnellement bénéficié de dons de campagne. Il a ajouté que les enquêtes sur les "affaires privées des partis politiques" ne relevaient pas de la compétence de la médiatrice.

Les allégations remontent à novembre 2018, lorsque le chef du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique, Mmusi Maimane, avait demandé à M. Ramaphosa de clarifier un paiement de 500.000 rands (35.000 dollars) à son fils de la part du responsable d'une société sud-africaine nommée African Global Operations (AGO).

Interpellé par des députés, le chef de l'Etat avait initialement répondu que cette somme avait été versée à son fils Andile, consultant pour l'entreprise en question, Bosasa.

Puis il avait fait marche arrière en affirmant qu'il s'agissait d'un don électoral fait, selon lui, à son insu. Il avait plaidé la bonne foi, assurant qu'il ne disposait pas des bonnes informations lorsqu'il avait répondu à la question au Parlement. La médiatrice avait ensuite ouvert une enquête sur cette affaire.

Cyril Ramaphosa a décroché la présidence du Congrès national africain (ANC) en décembre 2017 puis pris les rênes du pays en février 2018 après la démission de Jacob Zuma, mis en cause dans des scandales politico-financiers. Il a fait de la lutte anti-corruption son cheval de bataille.

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