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Putsch manqué en septembre : le chef du parti de Compaoré inculpé au Burkina Faso


Ouagadougou, Burkina Faso
Ouagadougou, Burkina Faso

Les charges retenues contre Eddie Constance Komboïgo, lundi, sont "attentat à la sûreté de l'Etat" et "complicité d'assassinat". Il avait été interpellé samedi au lendemain de son retour au Burkina.

Eddie Constance Komboïgo, le chef du parti de l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a été inculpé par le Tribunal militaire de Ouagadougou pour "attentat à la sûreté de l'Etat" et "complicité d'assassinat", a-t-on appris vendredi 29 janvier de source sécuritaire.

"Eddie Komboïgo a été inculpé lundi lors de sa présentation au juge d'instruction pour attentat à la sûreté de l'Etat, complicité d'assassinat, complicité de coups et blessures volontaires, complicité de dégradations aggravées de biens publics et privés", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire proche du dossier.

M. Komboïgo a été interpellé samedi au lendemain de son retour au Burkina. Il avait quitté le Burkina quelques jours avant le coup d'Etat perpétré le 17 septembre par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne de M. Compaoré.

Le nom du patron du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) avait été cité parmi les complices du coup manqué contre le régime de transition qui a suivi la chute de M. Compaoré en octobre 2014, dans le rapport de la Commission d'enquête administrative mise en place par le gouvernement après le putsch.

Hermann Yaméogo inculpé également

Eddie Komboïgo est le deuxième chef d'un parti politique dans ce dossier après l'arrestation et l'inculpation de Me Hermann Yaméogo, leader de l'Union pour la démocratie et le développement (UNDD), un petit parti pro-Compaoré.

Plusieurs membres du CDP dont Léonce Koné, un des vice-présidents du parti, ont été inculpés dans cette affaire.

Le chef du parti de Compaoré avait vu sa candidature à l'élection présidentielle rejetée par le Conseil constitutionnel en application d'une loi controversée votée en avril 2015, interdisant aux pro-Compaoré de briguer des mandats lors des élections de novembre qui ont mis fin au régime de transition au Burkina Faso.

L'exclusion des pro-Compaoré des élections législatives et présidentielle a été une des raisons fondamentales invoquées par le RSP pour perpétrer le coup d'Etat.

La mobilisation populaire soutenue par une partie de l'armée restée loyaliste au gouvernement de transition a fait échec à ce putsch.

Avec AFP

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