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Présidentielle en Centrafrique : le candidat Ziguélé demande le recomptage des votes


Martin Ziguélé, candidat à la présidence en RCA. (VOA)
Martin Ziguélé, candidat à la présidence en RCA. (VOA)

Le Mouvement de libération du peuple centrafricain, parti de Martin Ziguélé, arrivé 4e au premier tour de la présidentielle en Centrafrique, exige le recomptage manuel des voix et montre la Céni du doigt.

L'un des principaux candidats de la présidentielle en Centrafrique, Martin Ziguélé, arrivé 4e au premier tour du 30 décembre, "exige le recomptage" manuel des votes. Il dénonce un manque de transparence dans la publication des résultats, selon un communiqué de son parti parvenu lundi 11 janvier à l'AFP.

Le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), qui va déposer un recours devant la Cour constitutionnelle, "exige le recomptage manuel des bulletins des candidats", et un "audit de la chaîne de collecte et de traitement des données électorales".

Le parti de Martin Ziguélé accuse l'Autorité nationale des élections (ANE) d'avoir "violé" le code électoral en publiant des "résultats globaux, mélangeant tous les jours différentes préfectures à des taux divers de dépouillement, rendant impossible tout suivi et tout contrôle".

Ainsi, "il est impossible pour chaque candidat de vérifier que tous les suffrages portés sur sa personne, circonscription par circonscription, bureau de vote par bureau de vote, ont été effectivement et intégralement comptabilisés".

"Manipulation"

Le MLPC relève en outre "une chute brutale et non justifiée à ce jour du nombre de votants" entre les résultats partiels du 6 janvier et les résultats complets annoncés le lendemain, avec environ 230.000 voix "non comptabilisées et donc non affectées aux candidats".

"La manipulation et la confiscation de l'expression de la souveraineté du peuple ont chaque fois été par le passé le facteur principal de l'instabilité et de la régression de notre pays", déplore encore le parti, qui demande à ses militants "de garder leur calme" en attendant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.

Une polémique avait déjà éclaté la semaine dernière, deux tiers des candidats - sur 30 en lice - ayant dénoncé des fraudes et réclamé "l'arrêt des opérations électorales". Mais la polémique a fait long feu et le décompte des voix s'est poursuivi.

Un des favoris, Anicet Georges Dologuélé (23,8 % des voix) et un outsider, Faustin Archange Touadéra (19,4 %), sont arrivés en tête au premier tour et devraient s'affronter au 2e tour prévu le 31 janvier, selon les résultats provisoires de l'ANE.

Martin Ziguélé, considéré au départ comme un des poids lourds de l'élection et perçu comme "le candidat de la France", l'ancienne puissance coloniale, n'a finalement récolté que 10,8 % des votes.

Alliance de 18 candidats autour de Touadéra

Déjà les alliances se dessinent pour le second tour. Dix-huit candidats ont ainsi apporté leur soutien à l'ancien Premier ministre Touadéra, appelant les Centrafricains à voter pour la "seule véritable alternative politique".

Mais la plupart n'ont qu'un poids modeste, forts de quelques milliers de voix seulement, à l'exception de Jean-Serge Bockassa, arrivé 5e avec 6,55 % des suffrages.

Si les résultats définitifs confirment la tendance actuelle, Désiré Kolingba, 3e avec 12,6 % des voix, et Martin Ziguélé seront les véritables faiseurs de rois permettant de départager les deux candidats.

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France début 2014.

Avec AFP

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