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Le premier tour des législatives fixé au 16 juillet au Congo


Le président congolais Denis Sassou Nguesso, 30 novembre 2015. epa/ ETIENNE LAURENT
Le président congolais Denis Sassou Nguesso, 30 novembre 2015. epa/ ETIENNE LAURENT

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a fixé au 16 juillet prochain le premier tour des élections législatives au Congo-Brazzaville, selon un décret présidentiel publié samedi.

"Le corps électoral est convoqué le dimanche 16 juillet 2017 en vue du premier tour des élections des députés, des conseillers départementaux et municipaux sur toute l'étendue du territoire national", indique le texte.

Cent cinquante et un siège de députés seront en jeu, soit 12 de plus que dans l'Assemblée nationale sortante, élue en 2012. Les députés congolais sont élus au scrutin majoritaire direct à deux tours. Le deuxième tour devrait avoir lieu le 30 juillet.

Dans la perspective de ces législatives, couplées pour la première fois aux élections locales et municipales, le gouvernement a lancé mercredi une opération de révision des listes électorales en vue de la refonte du fichier électoral, qui comptait plus de 2,1 millions d'inscrits lors de la présidentielle de mars 2016.

Ce scrutin a permis à M. Sassou Nguesso, né en 1943, et qui cumule plus de 33 ans à la tête du Congo, d'obtenir un nouveau mandat présidentiel, de cinq ans, mais sa victoire a été décriée comme frauduleuse par la plupart des candidats d'opposition, dont deux sont aujourd'hui en prison.

Quant aux conseillers départementaux et municipaux leur nombre devra passer de 890 à plus de 1.000 après la création, récemment, d'une dizaine de nouvelles communautés urbaines.

L'annonce de ces scrutins a lieu dans un climat tendu, conséquence de la crise politique provoquée par la réélection de M. Sassou Nguesso et alors que plusieurs ONG congolaises et étrangères alertent sur la situation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales dans le pays, accusant le pouvoir de vouloir faire taire toute voix dissidente.

Le département du Pool, dans le Sud, est en proie à des violences depuis plus d'une année. La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a dénoncé récemment la "répression à huis clos" qui se déroule selon elle dans cette région voisine de Brazzaville.

Les législatives de 2012 avaient été boycottées par la majeure partie de l'opposition, qui avait estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour un scrutin démocratique et transparent. Cette fois-ci, la participation de l'opposition pourrait être plus déterminée, la nouvelle Constitution adoptée en 2015 prévoyant un "statut de l'opposition" non encore défini mais qui pourrait consacrer une part de financement public aux partis représentés au Parlement.

Avec AFP

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