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Présidentielle de décembre en Gambie: 15 candidats rejetés


Le président gambien Adama Barrow lors d'une interview avec l'Associated Press à Dakar, au Sénégal, samedi 21 janvier 2017,
Le président gambien Adama Barrow lors d'une interview avec l'Associated Press à Dakar, au Sénégal, samedi 21 janvier 2017,

Quinze dossiers de candidature à l'élection présidentielle prévue le 4 décembre en Gambie ont été rejetés et six autres validés, a appris samedi l'AFP auprès de la Commission électorale indépendante (CEI).

"La plupart des dossiers (rejetés) ne remplissent pas les exigences constitutionnelles", a déclaré le porte-parole de la CEI Makan Khan interrogé par l'AFP. Il a cité parmi les manquements notés dans les dossiers rejetés le non-respect du parrainage par des électeurs.

L'article 47 du code électoral stipule que chaque candidat doit soumettre une liste de parrainage d'au moins 200 électeurs inscrits dans chaque circonscription.

Parmi les dossiers qui n'ont pas été acceptés, 8 ont été présentés par des candidats indépendants, selon le porte-parole de la CEI.

Six dossiers ont été validés dont ceux du président sortant Adama Barrow du National People's Party (NPP) et d'Ousainu Darboe du Parti démocratique unifié (UDP).

Les autres sont Mama Kandeh du Congrès démocratique de la Gambie, Halifa Sallah de l'Organisation démocratique du peuple pour l'indépendance et le socialisme (PDOIS), ainsi que les indépendants Essa Mbaye Faal et Abdoulie Ebrima Jammeh.

Le président Barrow, 56 ans, a déclaré officiellement sa candidature à sa propre succession jeudi, à quelques jours du démarrage officiel de la campagne électorale la semaine prochaine.

L'élection du 4 décembre sera la première depuis le départ du dictateur Yahya Jammeh. Elle est considérée comme un test de la transition démocratique du pays.

Yahya Jammeh avait pris le pouvoir en Gambie en 1994 lors d'un coup d'État militaire sans effusion de sang. Il a ensuite été réélu à plusieurs reprises dans des circonstances controversées jusqu'à sa défaite en décembre 2016 devant Adama Barrow, qui était alors un inconnu.

Après une crise de six semaines qui avait conduit à l'intervention militaire d'autres États d'Afrique de l'Ouest, Jammeh avait été contraint à l'exil en Guinée équatoriale.

Des militants des droits de l'homme l'ont accusé d'avoir commis des crimes au cours de ses 22 ans de règne. Il lui est notamment reproché le recours à des escadrons de la mort et un viol.

Cependant, l'ancien dictateur a conservé un soutien considérable qui pose la question du maintien de son influence dans le pays de deux millions d'habitants.

Le NPP de Barrow a ainsi formé une alliance électorale avec l'APRC de Jammeh en septembre, une décision considérée comme un stratagème électoral par certains et dénoncée par les militants des droits humains.

Jammeh a par la suite rejeté cette décision – qui, selon lui, avait été prise à son insu – et ses partisans ont créé un parti rival.

Dix-neuf candidats ont jusqu'ici déposé leurs dossiers de candidature à la commission électorale pour approbation.

La campagne commence officiellement le 9 novembre.

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