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Pour l’opposition, Sassou confirme un passage en force avec le dernier remaniement gouvernemental


Le président Denis Sassou Nguesso (AP Photo/Christophe Ena)
Le président Denis Sassou Nguesso (AP Photo/Christophe Ena)

Des opposants congolais ont dénoncé mardi la nomination d'un nouveau gouvernement qu'ils jugent acquis au changement de la Constitution qui permettrait au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat en 2016.

Le président a "confirmé sa volonté du passage en force, de la réalisation du coup d'Etat constitutionnel" car "les ministres qui disaient ‘non’ au changement de la Constitution ont été sortis du gouvernement", a déclaré à l'AFP Clément Miérassa président du Parti social-démocrate congolais (PSDC, opposition).

Lundi soir, le chef de l'Etat a procédé à un remaniement du gouvernement, excluant la ministre du Commerce et des Approvisionnements, Claudine Munari, et celui de la Fonction publique et de la réforme de l'Etat, Guy-Brice Parfait Kolélas.

Fin juillet, les deux ministres sortis du gouvernement avaient activement pris part à un dialogue de l'opposition au cours duquel, du 26 au 29 juillet, les participants ont exprimé leur refus de voir la constitution de 2002 modifiée pour donner la possibilité au président Sassou Nguesso, 72 ans, de briguer un nouveau mandat en 2016.

Le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) de M. Kolélas fait partie de la plateforme politique l'Initiative pour la démocratie au Congo (IDC). Mardi, cette dernière a fait une déclaration en présence du ministre débarqué.

"Analysant la situation politique nationale, l'IDC fait le constat suivant: l'infantilisation d'une certaine classe politique avec la mise en place d'un gouvernement du 'oui' au changement de la constitution", indique le texte, lu à la presse.

Interrogé par l'AFP, Serge Michel Odzocki, porte-parole du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), dément les accusations.

"La nomination dans un gouvernement tout comme le départ d'un gouvernement, ce sont les prérogatives du chef de l'Etat. Il est évident que personne, en dehors du président, ne sait pourquoi il nomme et pourquoi il démet. (...) Le reste c'est de la spéculation", a-t-il affirmé.

La nouvelle équipe gouvernementale compte 35 membres, dont trois femmes, contre 37 dans la précédente. "Tous les ministères dits de +souveraineté+ reviennent aux personnalités qui appartiennent à l'ethnie (mbochi) du président Sassou Nguesso", a dénoncé M. Miérassa.

M. Sassou Nguesso a dirigé le Congo entre 1979 et 1992 sous le règne du parti unique. Il est revenu aux affaires en 1997 au terme d'une sanglante guerre civile. Il a été élu en 2002 et réélu en 2009 au terme d'élections contestées par l'opposition et ne peut briguer un autre mandat.

Avec AFP

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