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Plusieurs pays bloquent à l'ONU une extension de sanctions contre les shebab somaliens


Un soldat somalien monte la garde près du site où les militants d'Al-Shabab ont perpétré un attentat-suicide contre une base de renseignement militaire à Mogadiscio, le 21 juin 2015.
Un soldat somalien monte la garde près du site où les militants d'Al-Shabab ont perpétré un attentat-suicide contre une base de renseignement militaire à Mogadiscio, le 21 juin 2015.

Six membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont bloqué mercredi soir l'inscription des islamistes somaliens shebab sur une liste d'organismes visés par des sanctions internationales incluant Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.

Cette inscription aurait eu pour effet de priver d'aide humanitaire des millions de Somaliens vivant dans des zones sous contrôle des islamiste. Plusieurs ONG ainsi que le département des Affaires humanitaires de l'ONU étaient montés au créneau récemment pour l'empêcher.

Les six pays à avoir bloqué la procédure de l'ONU qui aurait conduit à l'entrée en vigueur dès jeudi de nouvelles sanctions contre les shebab sont l'Allemagne, la Belgique, la Pologne, la France, le Koweït et les Etats-Unis, a précisé une source diplomatique.

Le Kenya militait depuis novembre 2018 pour l'extension des sanctions imposées aux islamistes somaliens. Nairobi souhaitait durcir les sanctions, notamment après l'attaque par les shebab d'un complexe hôtelier dans la capitale kényane en janvier (21 morts). Le Kenya demandait un amendement de la résolution 1267 qui sanctionne Al-Qaïda, l'organisation Etat islamique et leurs groupes "affiliés".

Les shebab sont un groupe affilié à Al-Qaïda. La Somalie est un pays plongé dans le chaos depuis près de trois décennies et où une vaste partie de la population continue de dépendre de l'aide internationale.

Inclure les shebab dans la résolution 1267 aurait eu comme effet, selon les détracteurs de la mesure, de criminaliser l'aide apportée par l'ONU et les ONG à cette population.

La Somalie avait pour sa part récemment indiqué au Conseil de sécurité que faire obstacle aux efforts humanitaires équivalait à "jouer le jeu" des shebab, notamment en renforçant son image de "gouvernement de facto dans des zones où l'influence de l'Etat est limitée".

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