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Plusieurs dizaines d'ex-combattants et de civils tués dans le nord du Mali


"Une vingtaine de combattants (du MSA) et une quarantaine de civils" ont été tués dans ces incidents, a déclaré un responsable du Mouvement pour le salut de l'Azawad, issu de l'ex-rébellion principalement touareg.
"Une vingtaine de combattants (du MSA) et une quarantaine de civils" ont été tués dans ces incidents, a déclaré un responsable du Mouvement pour le salut de l'Azawad, issu de l'ex-rébellion principalement touareg.

Plusieurs dizaines de civils et ex-combattants maliens d'un groupe armé signataire de l'accord pour la paix dans le nord du Mali ont été tués cette semaine par de présumés jihadistes près de Ménaka (nord-est), a-t-on appris de sources militaire et sécuritaire.

"Plusieurs dizaines de civils et de combattants du MSA (Mouvement pour le salut de l'Azawad, issu de l'ex-rébellion principalement touareg) ont été tués en début de semaine par les terroristes dans la région de Ménaka", a déclaré à l’AFP, une source militaire malienne.

Le MSA, basé à Ménaka, est signataire de l'accord de paix dit d'Alger, signé en 2015 sous l'égide du voisin algérien pour mettre fin à l'instabilité dans le nord du pays pris dans la tourmente jihadiste depuis 2012.

Selon le MSA, les assaillants sont des membres de l'Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), affilié au groupe Etat islamique.

Selon une source proche du ministère malien de la Sécurité, qui a confirmé l'information, "les forces de sécurité et de défense (du Mali) s'organisent pour protéger les populations de la région de Ménaka".

Par ailleurs, un élu de la région de Ménaka, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a parlé de son côté de "plus d'une centaine de civils et d'ex-combattants tués mardi, mercredi et jeudi", à Tamalat et Insinane deux localités maliennes situées dans la région de Ménaka, qui possède une frontière avec le Niger.

"Une vingtaine de combattants (du MSA) et une quarantaine de civils" ont été tués dans ces incidents, a déclaré vendredi à l'AFP un responsable du MSA, Moussa Acharatoumane.

Un communiqué publié jeudi par un responsable du MSA a précisé de son côté que des "groupes terroristes s'acharnent sans distinction sur tout ce qui bouge (...) n'épargnant dans leur horreur ni femmes, ni enfants, ni vieillards provoquant une véritable hécatombe". Toutefois, le communiqué n'a pas donné pas un bilan précis des attaques.

Le MSA avait publié un premier communiqué mercredi soir, alertant sur "une attaque opérée par une horde d'hommes affiliés à Daesh (Etat islamique) dans la localité de Tamalat".

Vendredi, des élus de la localité de Ménaka, interrogés séparément par l'AFP, ont affirmé que des combattants du MSA et ceux du Groupe d'auto défense des Imrades et alliés (GATIA, groupe armé pro gouvernement), ont décidé de combattre les assaillants de l'EIGS, qui opèrent essentiellement entre le Mali, le Niger, et le Burkina Faso, dans la zone dite "des trois frontières".

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