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Brazzaville cherche des repreneurs pour trois permis de Total


Denis Sassou Nguesso, président du Congo, 5 juillet 2016
Denis Sassou Nguesso, président du Congo, 5 juillet 2016

Les autorités congolaises voudraient pallier au retrait de Total d’une portion que le gouvernement juge "très infime" de la production offshore du Congo.

Le gouvernement a lancé un appel aux éventuels repreneurs pour trois licences d'exploitation pétrolière en mer que le groupe français Total souhaite abandonner, a déclaré jeudi son porte-parole.

"Le gouvernement (...) trouvera des solutions pour pallier le retrait de Total sur cette portion très infime de la production offshore du Congo, cela par d'autres sociétés", a déclaré Thierry Moungallalors d'une conférence de presse à Brazzaville.

Les trois licences concernées (Tchibouela, Tchendo et Tchibeli-Litanzi) portent sur des périmètres au large de Pointe-Noire, la capitale économique du pays, dans le Sud du Congo.

A Paris, un porte-parole de Total a expliqué à l'AFP que ces gisements, exploités de longue date, offraient un rendement moindre.

"L'équation économique a changé" avec la chute du prix du baril, justifie également Total, qui affirme être "mobilisé" par un autre projet congolais en mer bien plus important, nécessitant un investissement de 10 milliards de dollars, et donc des fonds disponibles: Moho Nord, "d'une capacité de 140.000 barils par jour, qui entrera en production en 2017".

Le groupe français doit continuer d'exploiter les trois licences jusqu'à ce que Brazzaville ait trouvé un repreneur pour les 39% du groupe français dans ces permis, aux côtés de l'italien Eni et d'entreprises congolaises entrées dans ces projets en 2015.

Selon la lettre spécialisée Africa Energy Intelligence, le groupe français Perenco, spécialisé dans l'exploitation des gisements que les "majors" ne jugent plus rentables, est sur les rangs, tout comme Eni et trois des quatre sociétés congolaises associées sur ces champs pétrolifères.

La chute des cours du brut pèse lourdement sur les finances publiques du Congo, dont l'économie est essentiellement rentière (pétrole et bois).

En avril, l'agence de notation Standard & Poor's a abaissé à "B-", la note de solvabilité qu'elle attribue à la dette à long terme du pays.

Dans son dernier rapport sur le pays, en septembre 2015, le Fonds monétaire international (FMI) engageait Brazzaville à tenir compte de la "durée de vie résiduelle limitée des réserves pétrolières et de la persistance de faibles prix" pour maîtriser son endettement en forte croissance.

Avec AFP

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