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Le pape exprime "douleur" et "honte" face à la pédophilie au Chili


Le pape François lors de la messe pour la Journée des migrants et des réfugiés, le 14 janvier 2018, à la basilique Saint-Pierre.
Le pape François lors de la messe pour la Journée des migrants et des réfugiés, le 14 janvier 2018, à la basilique Saint-Pierre.

Le pape François a exprimé mardi à Santiago sa "douleur" et sa "honte" face aux actes de pédophilie perpétrés par des membres du clergé du Chili, lors d'un discours prononcé devant les autorités politiques et civiles de ce pays.

"Je ne peux m'empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l'Eglise", a-t-il dit, sous les applaudissements.

"Je voudrais m'unir à mes frères dans l'épiscopat, car s'il est juste de demander pardon et de soutenir avec force les victimes, il nous faut en même temps nous engager pour que cela ne se reproduise pas", a-t-il ajouté.

Selon la base de données de l'ONG américaine Bishop Accountability, des dénonciations pour abus sexuels ont concerné près de 80 religieux au Chili ces dernières années.

L'octogénaire père Fernando Karadima, un ancien formateur charismatique de prêtres, a été reconnu coupable en 2011 par un tribunal du Vatican d'avoir commis des actes pédophiles dans les années 80 et 90. Il a été contraint à se retirer pour une vie de pénitence.

Mais en janvier 2015, le pape François avait pris la décision controversée de nommer Mgr Juan Barros à la tête d'un diocèse du sud du pays, au moment où il était soupçonné d'avoir protégé dans le passé le vieux prêtre condamné pour pédophilie.

L'Eglise catholique du Chili avait demandé formellement pardon, en avril 2011, pour tous les cas d'abus sexuels sur des enfants commis par des membres du clergé et pour son manque de réactivité face aux plaintes par le passé.

Avec AFP

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