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Pas de vainqueur désigné après les élections dans le sud-ouest du Nigeria


Une Nigériane vote lors d'une élection locale, à Lagos, le 22 juillet 2017.
Une Nigériane vote lors d'une élection locale, à Lagos, le 22 juillet 2017.

La Commission électorale a annoncé que les élections du gouverneur d'un Etat du sud-ouest du Nigeria, perçues comme une répétition générale pour l'élection présidentielle de février prochain, seraient reconduites la semaine prochaine, créant des tensions importantes au sein de l'opposition.

Olusegun Agbaje, chef de la Commission électorale nationale indépendante (INEC) à Osun, a déclaré à la presse que les résultats de l'élection n'étaient pas clairs, car "le nombre de votes annulés est supérieur à la marge entre les deux principaux candidats".

Il a indiqué que les électeurs de sept circonscriptions devraient retourner aux urnes le 27 septembre pour départager Gboyega Oyetola du All Progressives Congress (APC, au pouvoir) et Ademola Adeleke du Parti populaire démocratique (PDP, opposition).

Ces élections sont cruciales dans le pays, qui s'apprête à voter pour son prochain président en février 2019.

La tension et l'appréhension étaient montées d'un cran dimanche après-midi, alors que l'INEC tardait à révéler les résultats.

Selon les premiers résultats, la différence de voix entre les deux principaux candidats s'élève à peine à 350 bulletins alors que l'INEC a enregistré près de 3.500 votes nuls.

En vertu de la loi électorale, aucun gagnant ne sera élu si la marge de victoire est inférieure aux votes annulés.

Davido, superstar de l'afropop et idôle de la jeunesse nigériane qui a affiché son soutien à son oncle, le candidat du PDP, a dénoncé dimanche ce "vol en plein jour", refusant un second tour, avant de calmer les esprits échauffés sur l'internet.

"La victoire est de toute manière certaine. C'est la volonté de Dieu", a-t-il conclu.

Le soutien de Davido à son oncle, le sénateur Adeleke, est très important sur la scène politique du pays et des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées pour le dernier meeting du candidat du PDP la semaine dernière.

Bien que les problèmes d’achat de voix, d’intimidation et de problèmes logistiques aient suscité de vives inquiétudes, le vote a été généralement jugé libre, équitable et sans violence par les observateurs locaux et étrangers qui ont suivi le scrutin samedi.

La police a toutefois déclaré que trois suspects avaient été arrêtés samedi pour un prétendu achat de voix à Osun et seraient poursuivis à l'issue de l'enquête.

Cette élection est le dernier test électoral majeur pour le président Muhammadu Buhari qui fait face à de nombreuses critiques alors qu'il se présente à sa propre succession à 75 ans et propose un bilan économique et sécuritaire dégradé.

Avec AFP

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