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PSG: une finale et des leçons à tirer pour l'avenir


Neymar quitte l'hôtel à Lisbonne après la défaite en finale de la ligue des champions, Portugal, le 24 août 2020.
Neymar quitte l'hôtel à Lisbonne après la défaite en finale de la ligue des champions, Portugal, le 24 août 2020.

Payer pour apprendre: Paris, qui a perdu dimanche sa première finale de Ligue des champions de son histoire face à l'expérimenté Bayern (1-0), a mesuré le chemin qui le sépare du Graal européen, entre identité de jeu à trouver et talents maison à conserver.

Pour la septième fois d'affilée, un club disputant pour la première fois la finale de C1 a fini par la perdre face à un grand habitué. Valence, Leverkusen, Monaco, Arsenal, Tottenham... Tous ont subi la loi d'aristocrates multititrés comme le Real Madrid (13), Porto (2), Barcelone (5) ou Liverpool (6).

Le PSG n'a pas dérogé à la règle du nouveau venu face au Bayern Munich, ses 11 finales et désormais six couronnes européennes.

Car la puissance financière et les investissements massifs sur le mercato, à l'image du double "transfert du siècle" de l'été 2017 pour s'offrir Neymar et Kylian Mbappé (400 M EUR), ne suffisent pas face à l'expérience des grands rendez-vous.

Malgré des moyens colossaux, à l'image des propriétaires du PSG, Roman Abramovitch et Chelsea ont par exemple dû attendre 9 ans et disputer deux finales pour enfin soulever la "Coupe aux grandes oreilles". Une leçon pour Paris, qui devra patienter encore au moins une année supplémentaire...

"On va travailler la saison prochaine pour gagner la Ligue des champions parce que c'est notre objectif", a réaffirmé dimanche le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, au micro de RMC Sport. "On y croit plus qu'avant. On a créé quelque chose ensemble."

- Au-delà des stars, construire une identité -

Même avis pour l'entraîneur Thomas Tuchel: "On a créé une atmosphère spéciale en deux ans. Sans cette ambiance et ce respect entre les joueurs, et le staff chaque jour, il serait impossible de gagner quatre titres et de disputer une finale de Ligue des champions."

Aux commandes depuis 2018, le technicien allemand est passé du statut d'entraîneur sur la sellette, après le fiasco de Manchester United au stade des huitièmes en 2019, à celui de technicien passé tout proche du premier quintuplé de l'histoire du foot français.

Avec son "Final 8" enthousiasmant et la bonne ambiance qu'il a participé à créer en 2020 malgré un contexte sanitaire défavorable, Tuchel a sans doute gagné sa place sur le banc parisien jusqu'à la fin de son contrat en juin 2021.

"C'est nécessaire de garder cet état d'esprit et cette mentalité mais c'est aussi nécessaire de créer un groupe fort", a-t-il toutefois admis, en évoquant ses prochains chantiers.

Car bâtir son équipe sur le talent de deux stars et l'enthousiasme d'un groupe de copains peut suffire pour se défaire d'adversaires comme l'Atalanta Bergame (2-1) ou Leipzig (3-0). Mais sur le long terme et face à un cador, les limites se révèlent au grand jour.

La force collective du Bayern, avec ses schémas de jeu rodés, son pressing exécuté avec minutie et discipline, ses circuits de passes cliniques, l'a démontré dimanche.

- Mercato et formation, chantiers immédiats -

"On a perdu beaucoup de joueurs clés, à forte personnalité. Maintenant, on doit encore créer une grande équipe qui peut continuer ce parcours-là alors que ce n'est jamais facile. Ce sera le défi", a lancé Thomas Tuchel dans sa projection vers la saison 2020-2021... qui débutera dès samedi prochain à Lens.

Avec les départs du capitaine Thiago Silva, de Sergio Rico et d'Eric Maxim Choupo Moting, sans oublier ceux déjà actés d'Edinson Cavani, meilleur buteur de l'histoire du PSG, de Thomas Meunier, et des espoirs Tanguy Kouassi (Bayern Munich) et Adil Aouchiche (Saint-Etienne), l'effectif va subir plusieurs bouleversements.

Priorités à venir pour le directeur sportif Leonardo: trouver des remplaçants du même niveau, notamment au poste de latéral droit et de milieu défensif, et surtout enrayer la fuite des talents de son centre de formation.

Pour éviter qu'un "titi" parisien comme Kingsley Coman, formé à Paris mais parti à 18 ans à l'étranger, ne vienne briser à nouveau les rêves de son club formateur.

"Mon coeur était 100% Bayern car je suis 100% professionnel, mais je ne vais pas mentir (...) ça fait un peu mal au coeur", a-t-il réagi au moment de commenter son but victorieux au micro de RMC Sport.

Aux tours précédents, c'étaient Christopher Nkunku (Leipzig) et Dan-Axel Zagadou (Dortmund) qui avaient fait planer une telle menace. Une fuite des talents qui ne doit plus se produire à l'avenir si Paris veut enfin parvenir à ses fins.

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