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Ouverture du procès de 20 soldats accusés de "complot" au Burkina


Un soldat à l'entrée du Fespaco à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 3 mars 2017.
Un soldat à l'entrée du Fespaco à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 3 mars 2017.

Le procès pour "complot militaire" de 20 soldats burkinabè, qui avaient attaqué un dépôt d'armes en janvier 2016, s'est ouvert mardi au tribunal militaire de Ouagadougou en présence des principaux accusés.

Ces militaires, dont une dizaine de membres de l'ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, sont poursuivis pour "complot militaire", "détention illégale d'armes à feu et de munitions", "vol aggravé" et "violence et voies de faits".

Arrêtés en mars 2016, ces militaires sont accusés d'avoir "attaqué dans la nuit du 22 au 23 janvier 2016, le dépôt d'armes" de Yimdi (20 km, à l'ouest de Ouagadougou) et procédé à"l'enlèvement de matériel militaire par suite d'effraction de l'entrée du magasin".

Ces armements devaient servir, selon l'arrêt de renvoi, à l'attaque de la Maison d'arrêt et de correction des armées de Ouagadougou pour libérer les généraux Gilbert Diendéré, l'ex-chef du RSP, et Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères (et général de gendarmerie), ainsi que tous les autres militaires du régiment incarcérés pour leur implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015.

Suite à l'échec du coup d'état, des militaires de l'ex-RSP, dont le sergent-chef Koussoubé Roger alias "le touareg", un fidèle du général Diendéré, s'étaient enfuis en Côte d'Ivoire en passant par le Ghana.

Arrêtés à Abidjan et extradé à Ouagadougou, ils sont poursuivis pour "désertion à l'étranger en temps de paix". Uncivil de 51 ans, bénéficiant d'une liberté provisoire, est également poursuivi pour "recel de malfaiteurs".

Beaucoup parmi eux, dont le principal accusé, le sergent-chef Ali Sanou, risquent "la perpétuité", a indiqué l'un des avocats commis d'office, Me Fako Bruno Ouattara.

Le sergent-chef Sanou, "le chef de mission de cette opération (...) est un militaire extrêmement courageux mais il est le plus chargé dans ce dossier. Nous allons plaider les faits", a expliqué l'avocat Fako Bruno Ouattara.

Fort de quelque 1.300 hommes, le RSP, unité d'élite de l'armée burkinabè, était la garde prétorienne du président Blaise Compaoré, chassé par la rue fin octobre 2014 après 27 ans au pouvoir.

Le RSP a été dissous pour avoir tenté le 17 septembre 2015, sous la direction du général Gilbert Diendéré, un coup d'État contre le gouvernement de transition mis en place après la chute de M. Compaoré.

Mi-janvier, dix-neuf membres de ce corps d'élite, qui avaient projeté de libérer des collègues emprisonnés après le putsch raté de septembre 2015, ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 15 ans de prison ferme.

Avec AFP

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