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Pas de liberté provisoire pour l'opposant Hama Amadou


Hama Amadou, le 16 septembre 2013. (REUTERS/Jo)
Hama Amadou, le 16 septembre 2013. (REUTERS/Jo)

"La Cour a dit que la demande de liberté provisoire de Hama Amadou est 'irrecevable'. Nous attendons de savoir pourquoi c'est irrecevable", a dit mercredi son avocat à la presse.

La Cour de cassation du Niger a jugé mercredi 9 décembre "irrecevable" la demande de liberté provisoire de Hama Amadou, opposant et candidat à la présidentielle de l'an prochain, écroué depuis trois semaines pour son implication dans une très sensible affaire de trafic présumé de bébés, ont indiqué ses avocats.

Les avocats avaient plaidé le 2 décembre devant la Cour pour la mise en liberté provisoire de leur client.

"La Cour a dit que la demande de liberté provisoire de Hama Amadou est 'irrecevable'. Nous attendons de savoir pourquoi c'est irrecevable", a déclaré Me Niandou Karimou à la presse.

La Cour a dit qu'"on doit aller devant le juge du fond" donc "nous attendons d'avoir (son) arrêt en main pour savoir quel est le juge du fond que la Cour de cassation va nous désigner", a expliqué Me Souley Oumarou, un autre avocat de M. Amadou.

Lors de l'audience du 2 décembre, le parquet avait estimé que la demande était "irrecevable", selon une source proche du dossier.

Candidat à la présidentielle

Hama Amadou, candidat à la présidentielle au Niger dont le premier tour, couplé à des législatives, est prévu le 21 février 2016, a été arrêté le 14 novembre à sa descente d'avion à Niamey à son retour au Niger après un an d'exil en France suite à sa mise en cause dans le trafic présumé de bébés avec le Nigeria.

Il est écroué depuis son arrestation dans une prison à Filingué au nord-est de la capitale.

"Je pense qu'à l'instar des personnes impliquées et remises en liberté provisoire, Hama Amadou va profiter des mêmes dispositions de la loi", a espéré Me Souleyn malgré le refus de la cour de cassation.

Une vingtaine de personnes dont Abdou Labo, un ex-ministre proche du régime et autre candidat à la présidentielle, ont été incarcérées durant des mois pour la même affaire avant de bénéficier de la liberté provisoire.

Opposant au président Mahamadou Issoufou, Hama Amadou a quitté le Niger fin août 2014 après que les députés eurent autorisé son audition par la justice dans l'affaire de trafic de bébés. Il a toujours dénoncé un "dossier politique" visant à "l'écarter de la présidentielle", alors que le gouvernement parle d'un "dossier de droit commun".

Avec AFP

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