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Niamey promet de "laver l'affront" après l'attaque de Boko Haram


Le ministre de la Défense, Hassoumi Massaoudou, anciennement ministre de l’Intérieur, lors d'une séance à l'assemblée nationale le 24 mars 2016. (VOA / Bagassi Koura)
Le ministre de la Défense, Hassoumi Massaoudou, anciennement ministre de l’Intérieur, lors d'une séance à l'assemblée nationale le 24 mars 2016. (VOA / Bagassi Koura)

Les hommes de Boko Haram ont lancé une violente attaque vendredi dernier, tuant ainsi 30 militaires nigériens et 2 militaires nigérians.

Le Niger lavera l'"affront" subi vendredi par son armée, qui a perdu trente hommes dans une attaque massive du groupe islamiste nigérian Boko Haram à Bosso, une localité du Niger proche du Nigeria, a promis son ministre de la Défense, Hassoumi Massaoudou.

"Il faudra continuer à se battre, il faudra que cet affront soit lavé, il n'y a rien à faire, il faut que ce soit vengé!", a lancé dimanche le ministre aux soldats de la garnison de Bosso, selon des images de la télévision d'Etat diffusées lundi.

A Bosso, le ministre a visité "des positions militaires" en compagnie de plusieurs chefs de l'armée et du général nigérian Lamidi Adeosun, patron de la force multinationale contre Boko Haram (Nigeria, Niger, Cameroun, Tchad).

Le ministre a également sillonné la ville pour voir "l'ampleur des dégâts" causés par les insurgés islamistes, a souligné la télévision, sans cependant diffuser l'ensemble des images des "dégâts" enregistrés. On peut toutefois voir sur ces images un camion de transport de troupes de l'armée calciné et une ville fantôme, vidée de ses quelque 20.000 habitants et réfugiés nigérians.

"C'est terrible, tout le Niger pleure", a déploré le ministre, qui s'est dit "profondément meurtri" après la visite du champ de bataille. Ce qui s'est passé "sera malheureusement gravé dans l'histoire de notre peuple", a-t-il dit.

Il a exhorté les soldats à avoir "le moral relevé": cette "guerre, nous l'emporterons", a-t-il lancé.

"Des centaines d'assaillants" du groupe Boko Haram ont attaqué vendredi soir le poste militaire de reconnaissance de Bosso, tuant 30 militaires nigériens et 2 militaires nigérians, selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense.

Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières menées par Boko Haram au Niger depuis que ce pays est entré en guerre contre les insurgés en février 2015. Le 25 avril 2015, Boko Haram avait anéanti une position militaire sur le lac Tchad, faisant 74 morts, dont 28 civils. Trente-deux soldats avaient également été portés disparus.

Vendredi, les éléments de Boko Haram "ont pris le contrôle de la ville temporairement aux cris de Allahou Akbar (Dieu est le plus grand, ndlr)", avant d'en être "délogés" par des renforts de l'armée le lendemain matin, selon une source sécuritaire nigérienne.

Avec AFP

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