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Niamey dément une mortalité infantile "sans précédent" dans le Sud annoncée par MSF


Dans un centre de santé à Maradi, au Niger, le 30 juillet 2005.
Dans un centre de santé à Maradi, au Niger, le 30 juillet 2005.

Les autorités sanitaires du Niger ont fermement démenti vendredi soir que dix enfants décèdent chaque jour dans le sud du pays, de paludisme ou de malnutrition, comme l'a annoncé cette semaine Médecins sans frontières (MSF).

"De janvier 2018 à mi-septembre, les formations sanitaires du district de Magaria ont eu à notifier 67 décès dus au paludisme", a déclaré vendredi soir sur plusieurs télévisions locales, Djermakoye Hadiza, la responsable du Programme gouvernemental de lutte contre le paludisme du Niger.

Pour tout le pays, un total de 1.359.029 cas de paludisme avec 1.584 décès a été enregistré de janvier à mi-septembre, et plus de 2,2 millions de traitements ont été placés dans les formations sanitaires, a ajouté Mme Djermakoye, qui a souligné que des patients viennent du Nigeria pour "se faire traiter" dans les centres de soins au Niger.

Dans un communiqué publié mardi, MSF a affirmé que "depuis plus d'un mois", ses équipes de soins pédiatriques "luttent contre des taux de mortalité alarmants chez les enfants de moins de cinq ans à Magaria".

Au cours du mois dernier, MSF comptabilisait "une moyenne de 10 décès d'enfants chaque jour" au cours des 30 derniers jours, a déclaré une porte-parole de l'organisation à Genève.

Ces enfants souffrent de complications dues à des formes graves de paludisme ou de malnutrition, a noté MSF.

En dépit d'une "tendance à la baisse", le paludisme "représente la première" cause "de morbidité et de mortalité" au Niger, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le Niger lance souvent des campagnes de prévention du paludisme couplées au dépistage de la malnutrition aiguë, qui tuent chaque année des milliers d'enfants.

Il n'existe pas de vaccin contre le paludisme.

Au Niger, le combat contre le "palu" est souvent freiné par l'auto-médication et l'ignorance de populations souvent analphabètes.

Dans de nombreux villages des symptômes graves de la maladie, notamment les convulsions, sont perçus comme des actes de sorcellerie ou de sort jetés sur les malades.

Avec AFP

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