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Neuf morts, dont trois supplétifs civils, lors d'une attaque dans le nord du Burkina


Un militaire à Ouagadougou, le 21 novembre 2020.
Un militaire à Ouagadougou, le 21 novembre 2020.

Au moins neuf personnes, dont trois supplétifs civils enrôlés dans la lutte antijihadiste au Burkina Faso, ont été tuées dimanche lors d'une attaque dans la commune de Pissila, dans le nord du pays, ont indiqué lundi des sources sécuritaire et locale.

"Des éléments des groupes terroristes ont attaqué le village de Palsegué, dans la commune de Pissila, hier (dimanche) matin, faisant neuf morts parmi les populations", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire.

"On dénombre malheureusement trois VDP (volontaires pour la défense de la patrie) parmi les neuf victimes, parmi lesquelles également le chef du village", a précisé à l'AFP un responsable local, joint à Pissila, soulignant que "trois autres personnes sont toujours portées disparues".

"La riposte qui a été donnée avec le soutien des FDS (forces de défense et de sécurité) a permis de neutraliser des terroristes, de procéder à l'enlèvement des corps dans un premier temps et de lancer un ratissage", a poursuivi ce responsable, sans donner de bilan précis sur le nombre de jihadistes tués.

"L'attaque a eu lieu aux environs de 9h00 au moment où les hommes du village et des Volontaires tenaient une rencontre de concertation après le constat d'une série d'incidents et des attaques dans la zone", a-t-il expliqué.

Selon un élu local à Pissila, situé à une trentaine de kilomètres de Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga et de la région du Centre-Nord, la localité accueille depuis plusieurs jours des centaines de déplacés, fuyant les attaques.

Créés en décembre 2019, les VDP sont des supplétifs civils qui interviennent aux côtés des forces armées pour des missions de surveillance, d'information et de protection après une formation militaire de 14 jours.

Ils font également office de pisteurs et combattent souvent avec l'armée, payant un lourd tribut, avec plus de 200 morts dans leurs rangs depuis 2020, selon un décompte de l'AFP.

Face à la recrudescence des violences jihadistes qui ont occasionné plus de 17.000 nouveaux déplacés en dix jours, les forces armées du Burkina Faso ont lancé le 5 mai une opération antijihadiste dans les régions du Nord et du Sahel du pays.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger en proie aux attaques jihadistes, en est également la victime régulière depuis 2015.

Elles ont fait depuis 2015 plus de 1.300 morts et plus d'un million de déplacés, fuyant les zones de violences.

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