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Ne pas faire de Lamine Diack "un bouc émissaire", demande sa défense


Lamine Diack, ancien président de l'IAAF quitte le Tribunal de Paris, France, le 10 juin 2020.
Lamine Diack, ancien président de l'IAAF quitte le Tribunal de Paris, France, le 10 juin 2020.

Les avocats de Lamine Diack, l'ancien patron de l'athlétisme mondial, jugé à Paris pour corruption sur fond de dopage en Russie, ont demandé jeudi au tribunal de ne pas en faire "un bouc émissaire", dans un dossier qui selon eux manque de preuves.

Dès le début de sa plaidoirie, Me Simon Ndiaye appelé les juges de la 32e chambre à "faire fi des apprences, à se méfier des jugements purement moraux" et à "résister à la tentation de faire de cette affaire une affaire exemplaire" et "de Lamine Diack un bouc émissaire pour purifier l'IAAF", la fédération internationale d'athlétisme qu'il a présidée de 1999 à 2015.

Durant l'enquête et à son procès, le Sénégalais a assumé avoir demandé que les sanctions contre des athlètes russes suspects de dopage soient échelonnées, à partir de la fin 2011, pour éviter un scandale et de gâcher les négociations avec un sponsor russe, la banque d'Etat VTB, en vue des Mondiaux-2013. Une reconnaissance a minima des faits qui lui sont reprochés.

Son avocat a concédé qu'"au départ", les athlètes concernés devaient quand même être écartés officieusement des JO de Londres-2012. "Ensuite ça a évolué, les athlètes (pouvaient participer mais) ne devaient pas être médaillés", a-t-il dit.

"Cela n'est pas conforme à l'éthique, il faut avouer les choses, mais ça ne relève pas du pénal", a ajouté Simon Ndiaye, alors que le parquet national financier a requis mercredi 5 ans de prison et 500.000 euros d'amende contre Lamine Diack, 87 ans, pour corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée.

L'avocat s'en est pris également au successeur de Lamine Diack à l'IAAF, le Britannique Sebastian Coe, qui était vice-président de l'instance à l'époque des faits. "Etait-il le prince qui attendait la fin du règne du roi pour monter sur le trône, ce prince s'est-il tu?", a demandé Me Simon Ndiyae, en demandant s'il ne "devrait pas être poursuivi" aussi.

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