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Reprise des négociations pour la formation du gouvernement au Maroc


Mohammed VI arrive à la 28eme session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine à Addis Abeba, le 31 janvier 2017.
Mohammed VI arrive à la 28eme session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine à Addis Abeba, le 31 janvier 2017.

Le Premier ministre désigné du Maroc a entamé mardi des négociations avec les principales formations politiques en vue de former un nouveau gouvernement et sortir de cinq mois d'impasse.

Saad-Eddine El Othmani a été nommé il y a cinq jours par le roi Mohammed VI, en remplacement de Abdelilah Benkirane, limogé deux jours plus tôt.

Numéro deux du Parti justice et développement (PJD, islamiste) de M. Benkirane qui avait remporté les législatives d'octobre, M. El Othmani a entamé mardi des consultations avec les principaux partis représentés au Parlement.

Après cinq mois d'intenses et interminables négociations, M. Benkirane n'était pas parvenu à rassembler les 198 sièges minimum à même de lui assurer un vote de confiance au Parlement, où son parti avait décroché 125 sièges.

Ses négociations avec le milliardaire et ministre sortant de l'Agriculture Aziz Akhannouch, que l'on voit souvent aux côtés du roi et qui s'est posé en faiseur d'alliances en s'entourant d'une poignée de petits partis, avaient rapidement tourné au bras de fer, plongeant le pays dans une crise politique inédite.

Le roi a limogé M. Benkirane et confié la mission de former un gouvernement au numéro deux du parti, pour ainsi "dépasser la situation d'immobilisme actuelle".

M. El Othmani s'est entretenu mardi avec des responsables de l'Istiqlal, troisième force politique aujourd'hui fragilisé par des déclarations controversées de son patron Hamid Chabat.

Les responsables de l'Istiqlal ont réitéré devant la presse la volonté de leur parti de participer à un gouvernement conduit par le PJD.

Le Premier ministre désigné a ensuite rencontré M. Akhannouch, devenu incontournable dans les tractations depuis qu'il a été porté au lendemain du scrutin d'octobre à la tête du Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti libéral surtout composé de notables et de technocrates.

Après de brefs entretiens avec le nouveau chef du gouvernement, M. Akhannouch a lui aussi exprimé sa volonté de faire partie du prochain gouvernement.

M. El Othmani devait poursuivre ses consultations ce mardi avec les dirigeants du Parti authenticité et modernité (PAM), arrivé en deuxième position au scrutin, du Mouvement populaire (MP), du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et de l'Union socialiste des forces populaires (USFP).

La participation de ce dernier, exigée par M. Akhannouch, était considérée comme une ligne rouge par M. Benkirane, et ne fait toujours pas consensus dans les rangs du PJD, selon plusieurs responsables de ce parti interrogés par l'AFP.

Selon la presse locale, Mohammed VI a accordé à Saad-Eddine El Othmani un délai de 15 jours pour former son gouvernement.

Avec AFP.

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