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Les autorités tchadiennes acceptent le principe d'une enquête internationale sur les manifestations


Opposant Saleh Kebzabo vice président du comité d'organisation du dialogue national inclusif. (VOA/André Kodmadjingar).
Opposant Saleh Kebzabo vice président du comité d'organisation du dialogue national inclusif. (VOA/André Kodmadjingar).

Le gouvernement tchadien a donné son accord pour une enquête internationale qui doit être lancée dans "les meilleurs délais" pour faire la lumière sur la répression des manifestations du 20 octobre, a confirmé mardi à l'AFP le Premier ministre.

A cette date, la répression de manifestations pacifiques à l'appel de l'opposition pour réclamer la fin de la transition qui venait d'être prolongée de deux ans et le retour du pouvoir aux civils a fait une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés dans le pays, selon le bilan des autorités.

Depuis, le gouvernement a suspendu les activités des partis politiques à l'origine des manifestations et instauré un couvre-feu de 22 heures à 6 heures "jusqu'au rétablissement total de l'ordre" à N'Djamena, Moundou, Doba et Koumra.

Le régime du jeune général Mahamat Idriss Déby Itno a été prolongé sur proposition d'un forum national boycotté par une grande partie de l'opposition, de la société civile et de la rébellion armée, 18 mois après qu'il eut été proclamé président pour remplacer son père Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles.

"Les différents partenaires du Tchad l'ont souhaité et nous avons immédiatement marqué notre accord (...) L'enquête doit être lancée dans les meilleurs délais", a déclaré à l'AFP le Premier ministre, Saleh Kebzabo, qui promet de donner plus de détails lors d'une prochaine conférence de presse.

La Convention tchadienne des droits de l'homme (CTDH) estime qu'environ 600 personnes interpellées pendant et après les événements ont été transférées à la prison de Koro Toro dans le nord du pays, où le procureur de la République, Moussa Wade, mène une enquête depuis deux semaines.

Selon l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), plus de 2.000 personnes ont été arrêtées et détenues pendant et après les manifestations.

L'Union africaine et l'Union européenne ont "condamné fermement" la répression des manifestations et, pour la seconde, de "graves atteintes aux libertés d'expression et de manifestation".

La France, allié-clef de N'Djamena, a "condamné" les "violences et l'utilisation d'armes létales contre les manifestants".

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