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Manifestation anti-Rwanda à Goma


Poste frontière entre la RDC et le Rwanda à Goma, le 23 mars 2020.
Poste frontière entre la RDC et le Rwanda à Goma, le 23 mars 2020.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mercredi à Goma, à la frontière avec le Rwanda, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), pour dénoncer l'"agression rwandaise" et exprimer leur soutien à l'armée congolaise, dans un contexte de tension maximale entre Kinshasa et Kigali.

Dans une ambiance très tendue, les manifestants, de jeunes hommes surtout, certains torse nu, se sont dirigés en courant en deux groupes vers la frontière, à la "petite barrière" et la "grande barrière" qui séparent la RDC du Rwanda, en scandant des slogans hostiles à ce pays et son président Paul Kagame.

"Nous ne voulons plus des Rwandais, laissez-nous aller affronter Kagame chez lui", criaient-ils.

Ces manifestants, de plus en plus nombreux, ont été dispersés par la police anti-émeute alors qu'ils tentaient de forcer le passage vers le Rwanda. Une personne au moins a été blessée.

"Nous manifestons contre l'incursion des M23 en République démocratique du Congo. Nous demandons au gouvernement de nous doter de tenues (militaires) et d'armes pour aller nous battre" contre l'armée rwandaise, a déclaré à l'AFP un manifestant, Eric, sous les acclamations des dizaines d'autres qui l'entouraient.

Dans la ville, les banques, stations service, écoles, boutiques et autres commerces étaient fermés, à l'exception de quelques pharmacies.

Mardi soir, dans la capitale Kinshasa, quelques centaines de personnes avaient de nouveau manifesté pour demander la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23, et appeler le président congolais Félix Tshisekedi à sortir de son silence.

Quelques heures plus tard, le gouvernement congolais a haussé le ton, "condamnant" dans un communiqué "la participation des autorités rwandaises dans le soutien, le financement et l'armement de cette rébellion" et promettant de défendre "chaque centimètre" de son territoire.

Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 a repris les armes fin 2021, en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.

Lundi, la localité congolaise de Bunagana, un centre d'échanges commerciaux situé à la frontière ougandaise, est tombée entre les mains de ces rebelles. L'armée congolaise a accusé le Rwanda d'"invasion" de son territoire.

Le M23 est "un problème congolo-congolais", selon l'ambassadeur Vincent Karega
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