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Mali : évasion de 8 soldats dont des proches du chef des putschistes de 2012


Le président IBK revoit des troupes près de Bamako (AFP photo).
Le président IBK revoit des troupes près de Bamako (AFP photo).

Huit soldats maliens, dont des proches du meneur du coup d'Etat militaire de mars 2012, Amadou Sanogo, se sont évadés samedi d'un camp de gendarmerie de Bamako, a appris l'AFP de sources militaires.

"Huit militaires dont certains sont proches du général Amadou Sanogo se sont évadés de manière spectaculaire samedi du Camp 1 de la gendarmerie de Bamako où ils étaient détenus", a déclaré à l'AFP un responsable du ministère malien de la Défense.

"Parmi les évadés, il y a les compagnons de l'ancien putschiste Amadou Sanogo. Il y a aussi des militaires accusés il y a quelques mois d'avoir voulu déstabiliser les institutions de la République", a ajouté une autre source militaire, sans plus de détail.

Un civil fait également partie des évadés, selon la même source.

Comme le général Sanogo, certains évadés étaient en attente de jugement après une inculpation dans l'affaire des militaires Bérets rouges.

Le général Sanogo est incarcéré depuis fin 2013 pour notamment "complicité d'assassinat" dans cette affaire des Bérets rouges, des soldats opposés au putsch de mars 2012 retrouvés morts dans des charniers près de Bamako.

"Les évadés ont bénéficié de complicité à l'intérieur du camp de la gendarmerie", a indiqué à l'AFP une autre source militaire.

Des gendarmes censés garder ces ex-détenus étaient entendus samedi par les services de sécurité, a déclaré à l'AFP un responsable du ministère de la Sécurité.

Avant le coup d'Etat qui a renversé le 22 mars 2012 le régime du président Amadou Toumani Touré, Amadou Sanogo était un obscur capitaine de l'armée malienne. Il a ensuite été promu général avant de tomber en disgrâce.

Le coup d'Etat du 22 mars 2012 a précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés, incluant des rebelles touareg et des jihadistes qui ont contrôlé cette région en mars-avril 2012.

Ces jihadistes liés à Al-Qaïda ont ensuite évincé les rebelles touareg, avant d'être dispersés et en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin d'un accord de paix entre le gouvernement et la rébellion.

Avec AFP

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