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La pression monte au Malawi, à un mois et demi de la présidentielle


Des militants de la Coalition des défenseurs des droits de l'homme protestent contre les résultats de l'élection présidentielle de 2019 au Malawi. (Photo d'archives: Lameck Masina/VOA)
Des militants de la Coalition des défenseurs des droits de l'homme protestent contre les résultats de l'élection présidentielle de 2019 au Malawi. (Photo d'archives: Lameck Masina/VOA)

La Coalition des défenseurs des droits de l'homme du Malawi (HRDC) a appelé à une nouvelle manifestation nationale dans le cadre de la présidentielle prévue en juillet.

Selon la HRDC, les Malawites devraient manifester le 28 mai pour forcer à la démission les membres de la commission électorale du pays, dont la présidente Jane Ansah.

Luke Tembo, coordinateur national de la HRDC, affirme que les Malawites ont perdu confiance en Mme Ansah et en sa commission. On ne saurait donc lui confier encore une fois l’organisation d’un scrutin.

A l’origine de la controverse : la présidentielle bâclée de 2019, qui a été annulée par les tribunaux du Malawi pour des raisons d’irrégularités graves.

Au grand chagrin du président Arthur Peter Mutharika dont la réélection est désormais hypothétique.

Une nouvelle élection est donc prévue pour le 2 juillet.

Pour sa part, Mme Ansah – qui est une juge à la Cour suprême d’appel du Malawi – refuse de démissionner. Elle soutient que sa commission est en mesure de superviser l'élection d’une manière libre et équitable.

Selon le quotidien Nyasa Times, lundi le vice-président du Malawi, Saulos Chilima, a demandé à la justice de forcer le président Mutharika à limoger Mme Ansah et l’ensemble de la commission. Agé de 47 ans, M. Chilima est lui-même candidat à la présidentielle de juillet face à son ancien colistier.

Mais deux difficultés se pointent à l’horizon : il y a d’une part le fait que le mandat de Mme Ansah et de l’ensemble de sa commission expire à la fin du mois de juin. D’autre part, mettre en place une nouvelle commission électorale à quelques semaines d’un scrutin aux enjeux énormes semble trop risqué.

Avec environ 18 millions d'habitants, le Malawi est une république enclavée, bordée par la Zambie, la Tanzanie et le Mozambique.

Le président sortant, Arthur Peter Mutharika, a été élu pour la première fois en 2014 pour succéder à Joyce Banda, première femme à diriger ce pays d’Afrique australe.

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